Les APC sont réfrénées dans leur travail quant au nettoiement et à la collecte des ordures de leur carré respectif. Celles-ci restent, pour une bonne moitié d'entre elles, tributaires du travail, sujet à caution de l'Epic NetCom. chargée du ramassage des ordures ménagères dans la capitale, ou plus précisément de ce qui en tient lieu, dirait un responsable de ladite Epic, de centre. On se croirait, pour peu, dans l'une de ces cités-Etat de l'âge médiéval européen. Les bureaux d'hygiène communaux, les fameux BCH, sont « vieillots » et leurs responsables semblent se morfondre dans une léthargie qui en dit long sur leur efficacité. Ses missions sont, note un élu de L'APC de Gué de Constantine, à la fois distinctes et complémentaires de celles de l'établissement public. Les administrateurs de ces entités détachés par le ministère de la Santé n'ont pas les coudées franches, selon lui, pour intervenir sur les questions d'hygiène, autrement plus larges et diffuses. Leur champ d'action reste restreint. Il se limite, convenons-en, à un travail « facétieux » de « biologiste de campagne ». Les communes « extra-muros », notion tombée de mode mais qui a fait de vieux os chez nos administrateurs « attitrés », ne sont pas intégrées dans le plan de collecte et de nettoiement. Héritée d'une époque révolue, cette conception est, de l'avis de tous les responsable de la « chose locale », saugrenue pour une ville qui aspire à devenir une grande métropole. Ce plan a été repensé à plusieurs reprises par les pouvoirs publics chargés du secteur pour « parer au plus pressé et intégrer les communes jusque-là écartées du champ d'intervention de l'Epic NetCom. ». Les mots pourront à loisir être ceux du premier magistrat de la wilaya, M. Addou qui prend, à suivre ses différentes interventions publiques, à cœur ce dossier plus que capitale pour notre... capitale. 28 sur les 57 communes que compte la wilaya d'Alger font actuellement partie intégrante. Les « heureuses bénéficiaires », sont celles de Bir Mourad Raïs et d'El Harrach, qui sont visitées régulièrement par les « hommes verts » de NetCom. Les collectivités territoriales ont été dans l'obligation de « sceller » une convention avec cet organisme ayant vu le jour, faut-il le rappeler, suite à la restructuration « mal aimée » du Conseil populaire de la ville d'Alger (CPVA). Des études de la wilaya ont en effet été ficelées pour faire intégrer ces communes qui payent la Taxe d'activité professionnelle (TAP) dans le plan de collecte des ordures. S'inscrivant dans l'option d'une probable réorganisation du segment de l'hygiène, des unités de proximité seront plantées au niveau des circonscriptions administratives. Faisant appel à l'intention, reprise dans nos colonnes, de l'APC de Kouba de confier la collecte des ordures ménagères et le ramassage des gravats à des entités privées, le wali a réajusté le tir en relevant que des sites pilotes seront confiés à des groupes de jeunes. Ces derniers s'étant organisés dans le cadre de l'Ansej, soit des microentreprises. D'aucuns s'accordent à dire qu'il y a « à boire et à manger » dans ce domaine, longtemps négligé ou presque, par le privé souvent bien inspiré et sentant le filon. Il semble que ces derniers lorgnent, avec une attention qui ne se démonte pas, ce secteur « friqué ». Approchés, concernant le travail sur l'hygiène, des élus ont tenu à mettre un bémol. Leur rapport avec l'Epic reste ambigu ou presque. La taxe ne bénéficie qu'en partie à ces communes obligées d'en verser une large partie à la wilaya. Les services de cette dernière les répercutent sur les différentes Epic. Le vice-président de l'APC de Heraoua, pour ne citer que lui, reste sceptique et souhaite que « l'oracle » fera changer d'idées à la wilaya. Le vœu est décidément partagé par tous.