Ouverte hier, la session de l'Assemblée populaire de la wilaya (APW), consacrée à l'étude du budget primitif, a été pour le moins houleuse. Des élus du FFS ont dénoncé dans une déclaration acerbe lue par le chef du groupe, Hakim Addad, «la politique du fait accompli imposée par l'administration.» «Il est connu est reconnu que l'élu local en Algérie est dépourvu de ses prérogatives et demeure sous la tutelle de l'exécutif, alors que le nouveau code communal le rendait totalement dépendant de l'administration», dira l'élu qui relève que la session est réservée exclusivement au budget. S'agissant de ce point, Hakim Addad assure que 64% des recettes ne sont pas consommées pour des raisons qui échappent aux élus de l'APW. «Il y a trop de zones d'ombre et trop d'opacité dans la gestion du budget», s'indigne l'élu de l'opposition qui soutient que l'assemblée s'est transformée en chambre d'enregistrement. L'élu parlera dans son intervention de l'enveloppe «faramineuse» (17 milliards de centimes) consacrée à la passerelle reliant l'avenue de l'ALN à la rue Hassiba, suscitant des réactions de ses pairs. «Nous voulons savoir sur quelle base est évalué le projet, loin des explications techniques», s'interroge l'élu qui a voulu que l'assemblée puisse s'intéresser, en priorité, aux préoccupations réelles des citoyens, surtout au problème des écoliers.