Une cérémonie de recueillement, à la mémoire de Ferhat Abbas, a eu lieu, hier à Alger, au Carré des Martyrs (cimetière d'El Alia) en présence d'anciens compagnons de lutte du premier président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et de sa famille. Cette commémoration intervient à l'occasion du 25e anniversaire du décès du premier président de l'Assemblée nationale constituante. Dans une allocution lue par un de ses compagnons de lutte, l'accent a été mis sur son engagement et ses qualités humaines et intellectuelles. «Ferhat Abbas, qui a consacré toute sa vie à l'Algérie, était un monument. C'était un militant, un politicien et un penseur», a déclaré l'intervenant ajoutant que c'était aussi «un homme de grande culture et un excellent rédacteur, qui avait écrit son premier texte politique alors qu'il était encore au lycée».De son côté, son fils Hakim a mis en exergue les qualités de son père «un homme qui a essayé de se rendre utile à son pays et à son peuple». Né en 1899 à Taher (wilaya de Jijel), Ferhat Abbas a fréquenté l'école coranique avant de suivre un enseignement général, qui le mènera au lycée de Skikda, puis à l'université d'Alger, d'où il sortira avec le diplôme de docteur en pharmacie. Ferhat Abbas, qui a commencé à militer dans le cadre d'une association d'étudiants algériens, a été président de l'Amicale des étudiants musulmans d'Afrique du Nord (1927-1931), fondateur de l'association des Amis du manifeste de la liberté (AML), et cofondateur de l'Union démocratique du manifeste algérien (UDMA). En 1958, il occupera le poste de président du gouvernement provisoire de la République algérienne. Dans le cadre de la commémoration du 25e anniversaire du décès de Ferhat Abbas (24 décembre 1985), une conférence-débat, autour de sa vie et de son parcours, est prévue aujourd'hui au forum d'El Moudjahid.