Des dizaines de familles habitant l'avenue Rahmani Achour (ex-Bardo) ont entamé, hier, un sit-in devant le cabinet du wali pour attirer l'attention des autorités sur les risques qu'ils encourent depuis 2008, année de l'éradication de la partie supérieure de la cité pour les besoins du projet d'aménagement de Bardo lancé par l'ex-wali. «Nous sommes une centaine de familles habitant des maisons datant de l'époque coloniale, et qui commencent à présenter des fissurations inquiétantes après le passage des bulldozers, ceci sans parler du problème de glissement de terrain qui prend de l'ampleur », ont déclaré les résidants. Ces derniers ont demandé un traitement prioritaire de leurs problèmes. «Cela fait plus de 15 ans que nous avons déposé nos dossiers de demande de logement, mais nous n'avons rien reçu à ce jour», ont-ils affirmé, et ce malgré l'existence d'une expertise délivrée par l'APC de Constantine en 2008, dans laquelle il est précisé que ces maisons présentent des risques d'effondrement. «Nous souffrons en plus, depuis quelques jours, d'un énorme tapage nocturne dû aux travaux d'aménagement du parc communal de Rahmani Achour en nouvelle station de taxis, qui durent de 22 h à 4h du matin, avec tous les désagréments que cela induit», renchérit un autre habitant.