Le premier magistrat de la commune a été suspendu suite à un procès qui l'a opposé à un particulier dont il a démoli la construction qu'il avait jugée «illicite». Depuis la suspension de son P/APC, Mr. Mokhtar Allouti, la commune de Melbou est sans maire jusqu'à ce jour. En effet, le premier magistrat de la commune, d'obédience RCD, n'est toujours pas remplacé après avoir fait l'objet d'une suspension par un arrêté du wali le 17 février passé suite à ses démêlées avec la justice. Une décision prise par ce dernier après une délibération de l'assemblée de Melbou où 4 élus (FFS, RND et indépendant) sur les sept que compte cette assemblée ont voté pour la suspension de l'édile de la commune. La réunion qui s'est tenue le 6 mars passé au siège de l'APC de Melbou, en présence des élus de l'assemblée communale (2 FFS, 1 RND et 1 indépendant) et du secrétaire général de la Daïra, pour désigner un nouveau maire n'a pas vu la présence des deux élus du RCD qui ont refusé d'y assister. Un PV de carence a été établi à l'issue de cette réunion. Une deuxième réunion qui devait se tenir au début de la semaine dernière pour les mêmes motifs n'a pas vu le remplacement du premier magistrat de la commune, et ce, pour les mêmes raisons, à savoir l'absence des élus RCD. L'un de ces deux élus qui n'ont pas pris part à cette réunion estime que «ces absences à ces deux réunions sont une façon pour nous de nous solidariser avec le maire suspendu». Pour sa part le P/APC suspendu considère que cette décision de le suspendre «est injuste, illégale et subjective». «En procédant à la démolition de cette clôture, je n'ai fait qu'accomplir mon travail conformément à la loi», a-t-il estimé. Aussi, Mr. Allouti ne se considère pas en situation d' «empêchement» puisque, selon lui, «la gestion de l'APC se fait normalement». Récemment, un rassemblement de dizaines de personnes a été organisé devant le siège de la commune de Melbou en signe de soutien au P/APC suspendu et une pétition est lancée pour son maintien à la tête de la commune. Pour rappel, le premier magistrat de la commune a été suspendu suite à un procès qui l'a opposé à un particulier dont il a, en présence de la gendarmerie nationale, démoli la construction qu'il avait jugée «illicite» et l'affaire fait l'objet d'un pourvoi en cassation à la Cour suprême.Il va sans dire que si le blocage que connaît cette commune venait à se perpétuer, il pénalisera à coup sûr la population locale dont les besoins sont de plus en plus pressants.