La majorité des cités résidentielles de Souk Ahras vit dans une anarchie urbanistique contraignante et contraire aux lois. On constate chaque jour que Dieu fait des terrains et des espaces publics grignotés au profit d'une extension de bâtisses privées, sans respect aucun pour un plan de masse ou un quelconque cahier des charges. Des étals de fortune poussent comme des champignons sur des espaces verts de la sphère nord du chef-lieu, et sont parfois transformés en kiosques, des bidonvilles sont érigés au vu et au su de tous, des escaliers, des chaussées, des trottoirs et autres ruelles disparaissent comme par enchantement, et c'est souvent ceux censés être détenteurs des outils dissuasifs qui sont les premiers à être impliqués dans cette gabegie urbanistique. C'est surtout aux cités Djenene Teffeh, Bendada et Hai Echahid que l'on déplore ce phénomène. A la cité Chafai Mellouk la situation n'est guère plus reluisante, sinon plus éprouvante pour les citoyens. Au milieu des quatorze unités LSP, un bénéficiaire n'a pas trouvé mieux pour rentabiliser l'appartement fraîchement acquis que de le transformer en atelier de soudure. Le bruit assourdissant de jour comme de nuit, les émanations des particules de fer et l'odeur insupportable dégagée par les outils servant à la transformation des différents métaux, a amené les habitants de cette cité à dénoncer cet état de fait auprès des responsables.