La décision de la FAF d'honorer (une partie) des grandes gloires du football algérien à l'occasion de l'assemblée générale de la fédération et de la rencontre Algérie - Maroc, à Annaba, a suscité beaucoup de réactions, pas toujours positives. De nombreuses voix se sont élevées, ici et là, pour déplorer les «oublis» reprochés à la fédération. C'est dans ce contexte que s'inscrivent les deux contributions adressées à la rédaction, au lendemain de cette cérémonie. La première émane de Abderrahmane Laïb, qui affirme être un ami et un proche de Hacène Lalmas, qui écrit «fausse note, pourtant, relevée par la presse qui a titré ‘‘Le grand absent'', l'absence remarquée de Hacène Lalmas (à Annaba). Malgré cela, il s'est vu remettre la médaille du mérite national par «contumace». «Cette absence m'a intrigué, ayant eu l'occasion de le rencontrer. Il s'avère, en fait, qu'il n'a tout simplement pas été invité à se rendre à Annaba par les responsables du mouvement sportif national chargés de la cérémonie. Cette non-invitation (consciente ou inconsciente ?) de Hacène Lalmas est dommageable. Il se serait fait une joie et un honneur de recevoir en personne cette médaille, d'assister à la victoire de notre équipe nationale, dont il a si souvent et si brillamment porté le maillot… Nos responsables sauront-ils réparer ce qui est pour le moins un ‘‘impair'', et effacer ce nuage incompréhensible planant sur une si belle initiative ?», s'interroge l'auteur du texte. Sollicité pour éclairer l'opinion sur ce sujet, Kader Berdja, le conseiller du président de la FAF, affirme : «Je m'inscris en faux contre ce qui s'est dit et écrit sur ce chapitre lié à la cérémonie organisée à Annaba. Pour Hacène Lalmas, je me suis déplacé en compagnie de Driss Kolli (ancien international et joueur de la JSK) au domicile du meilleur joueur algérien du siècle pour lui remettre l'invitation. Malheureusement, lors de notre passage, nous ne l'avons pas trouvé. On est revenus une seconde fois, sans succès. Lalmas est un monument du football algérien qui mérite la reconnaissance absolue», souligne notre ancien confrère et admirateur de l'ancien meneur de jeu du Chabab. Lahcène Belhocine, d'Oran, auteur de la seconde contribution sous le titre «Les éternels oubliés», salue le geste de la fédération, dans un premier temps, mais ne manque pas, ensuite, d'égrener les noms des «oubliés», à l'instar des coaches (Firoud, Ouaddah, Draoua, Leduc, Rogov, Makri, Rajkov), dirigeants (Bencharif, Hassani, Aouf, Hoffman,Drif …), qui ne figuraient pas dans la liste des 39 élus pour l'Ordre du Mérite choisis par la fédération. En instaurant cette belle initiative, la fédération savait qu'elle n'avait pas choisi la voie de la facilité, tant les personnalités méritantes sont nombreuses. Elle fera à l'avenir le maximum pour que nul ne soit oublié.