La collecte de sang dans la wilaya de Constantine a atteint un seuil satisfaisant. A titre illustratif, il a été enregistré 36 000 dons durant 2010. Hier, la Journée maghrébine du don de sang a été célébrée dans le hall de la maison de la culture Mohamed El Aïd Al Khalifa, sous le slogan : «Une goutte de sang pour le sourire d'un enfant…Ils vivent grâce à votre générosité ». Une foule nombreuse, composée essentiellement de jeunes, ne cessait d'affluer, dans un joyeux brouhaha. «Nous avons préféré fêter aujourd'hui, samedi, jour férié, la Journée du don de sang, au lieu du 30 mars, date officielle, afin que les jeunes puissent venir nombreux», nous dira une jeune praticienne. Des panneaux avec affiches explicatives, bande dessinée avec bulles humoristiques, banderoles portant diverses formules à la gloire du geste auguste qu'est l'offrande du liquide vital, et des documents relatifs au sujet, ornaient tout l'espace de l'entrée de la maison de la culture. Des lits étaient installés, et plusieurs volontaires s'apprêtaient déjà à donner leur sang. Hind, 25 ans, allongée sur un lit, souriante et détendue, nous a fait part de son bonheur de faire don de son sang: «J'étais donneuse régulière, puis j'ai cessé un moment, mais j'ai vite éprouvé le besoin de reprendre ; je n'ai pas d'argent pour soulager mes semblables, alors je donne ce que j'ai de plus précieux : mon sang.» Yakoub, 26 ans, est donneur avec aphérèse depuis sept ans. « Si je ne fais pas don de mon sang, je deviens malade », dit-il. Il est à noter qu'au niveau de la commune de Constantine, il y a déjà 300 donneurs avec aphérèse; c'est un appareil qui extrait les cellules, isole les plaquettes et restitue le sang au donneur. Les plaquettes prises se régénèrent en l'espace de huit à 10 jours, elles servent aux malades lourds, comme par exemple ceux atteints de leucémie, et autres urgences, expliquent les jeunes praticiennes. La responsable du CTS, Dr Lineda Boubguira, affichait, quant à elle, un sourire radieux. Elle nous livre les précisions suivantes: «Notre objectif est de cibler l'enfant, qui sera le donneur de demain. Les parents donneurs ont ramené leurs enfants, et nous allons leur distribuer des cadeaux et des diplômes; les gens sont d'une générosité exceptionnelle.»