Farid Aït Ali, militant du MDS, a été maintenu en garde à vue pendant 48 heures dans le cadre de l'enquête sur les circonstances de la mort du professeur Ahmed Kerroumi. Appréhendé samedi dernier, il n'a été relâché que dans l'après-midi d'hier. Contacté par téléphone, son frère a insisté sur le fait qu'«il ne s'agit pas là ni d'une garde à vue ni d'une détention provisoire, mais d'un isolement dans le cadre de l'investigation». Aucune information n'a filtré non plus du côté des enquêteurs. «Tant que l'enquête est en cours, nous n'avons pas le droit de vous donner la moindre information», nous a affirmé un responsable du service communication du commissariat central. Farid Aït Ali a été convoqué, ainsi que quatre autres militants du MDS, samedi dernier, tout juste après la tentative de marche silencieuse à la mémoire du professeur Kerroumi, sur la place Kahina (ex-Cathédrale). Les quatre militants ont été rapidement relâchés, lui seul a été retenu. Il faut savoir que Farid Aït Ali a déjà été entendu à plusieurs reprises par la police dans le cadre de l'enquête. Le professeur Ahmed Kerroumi, militant du MDS et membre de la CNCD-Oran, avait disparu le 19 avril dernier avant d'être retrouvé, sans vie, samedi 23, dans le local du MDS, à Oran. Sa mort a mis en émoi toute la ville et a suscité de nombreuses réactions aussi bien nationales qu'internationales. Les causes de son assassinat, très floues pour l'heure, accentuent la colère de ses proches et amis qui déplorent la lenteur et le manque de communication de la justice.