Réglée comme du papier à musique, l'inauguration de la 16e édition du Festival international du théâtre expérimental du Caire (Egypte) s'ouvrira dans une ambiance chaleureuse et organisée. Au vu du cérémonial mis en place, il semble que tout a été prévu des mois à l'avance pour que cet événement culturel mondial, placé sous la tutelle du ministère de la Culture, ne fasse pas de ratés. Et il n'y en a pas eu à l'intérieur du splendide opéra inauguré en 1988 par le président de la République égyptienne. C'est d'ailleurs en ce lieu prestigieux, devenu le repère incontournable de la vie culturelle de la capitale, que se déroulera l'essentiel de cette rencontre qui se prolongera jusqu'au 30 septembre, date de clôture. Il est évident que d'autres espaces ont été dégagés pour recevoir les 66 troupes appelées à montrer leur dernière expérience. L'Algérie, représentée au départ par deux spectacles (Def El Ghoul oual Bendir, TC Constantine), et Chouf ya Ahmed, Mesrah El Belliri), n'arrivera qu'avec une production. La seconde œuvre ne sera pas présente au public du Caire pour une question de billets d'avion. Malheureux empêchement que l'on ne peut que déplorer. A côté de la programmation des pièces de théâtre venues de 50 pays, il faut le rappeler, il a été retenu pour cette année l'organisation d'un colloque de trois jours autour du « Patrimoine culturel populaire tel qu'il est exprimé dans le théâtre moderne et postmoderne ». Un débat chaud en perspective en raison de toutes les « définitions » floues qui continuent d'entourer la notion de théâtre expérimental. Par ailleurs, 12 personnalités mondiales de l'art de la scène seront honorées à la fin de cette édition. Parmi celles-ci, on compte la talentueuse comédienne et metteur en scène, Sonia Mekiou. Autre réconfort pour l'Algérie, la présence de M'hamed Benguettaf, le directeur du Théâtre national algérien (TNA) au sein du jury de ce festival qui compte pas moins de 11 membres dont le président n'est autre que l'Américain, Gilbert Neïl Lazier. Rappelons enfin qu'un bulletin d'informations quotidien en trois langues (arabe, anglais et français) est mis à la disposition des festivaliers qui se comptent par centaines, précisons-le.