Les athlètes cadets de la sélection algérienne d'athlétisme (13 garçons et 3 filles) se déplaceront ce dimanche à destination de Lille pour participer aux 7es Championnats du monde de la catégorie qui auront lieu du 6 au 10 juillet. Sur le plan technique, la délégation algérienne sera conduite par Réda Abdenouz qui sera accompagné par cinq entraîneurs. A l'occasion de ce rendez-vous, qui intervient après Bressanone 2009 (Italie), l'édition 2011 sera disputée entre les athlètes américains (champions du monde en titre), Kényans, Allemands et Russes. Ces derniers seront la grande révélation. Les présents vont suivre durant cinq jours les meilleurs athlètes, dont plusieurs vont s'illustrer en seniors dans peu de temps. A l'image des sprinteurs jamaïcains et américains, ou demi-fondeurs éthiopiens, pour ne citer que ces nations. Par contre, les cadets algériens, qui n'ont jamais brillé sur le plan mondial, tenteront d'améliorer leurs performances. Comme nous l'a révélé Abdelhamid Sekkai, directeur des jeunes talents sportifs au niveau de la Fédération algérienne d'athlétisme (FAA). Malheureusement, il y a d'énormes déperditions dans cette catégorie pour diverses raisons. A titre d'exemple, Fawzi Bourouih, seul cadet algérien, qui avait atteint la finale du 2000 m steeple en terminant 8e lors des derniers Mondiaux (2009), n'a plus donné signe en juniors. En partie, le volume d'entraînement inadéquat imposé par certains clubs, les talentueux athlètes se «grillent» très jeunes sans jamais poursuivre leur carrière… La mascarade continue où les minima demeurent le seul objectif. Mieux encore, on voit à chaque échéance internationale des entraîneurs qui se chamaillent pour décrocher un voyage à l'étranger. C'est la triste réalité de l'athlétisme algérien.