Grâce aux efforts fournis par le comité, une kyrielle de projets a été réalisée. Distant de 50 km du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, Zountar est un petit village de 700 âmes adossé à une petite colline en contrebas de la commune de Souk-Oufella. Un territoire étendu et évasé jusqu'aux portes de la RN 26, et non loin de chef-lieu de la municipalité de Souk-Oufella.La déliquescence du train de vie et la morosité qui ont caractérisé le village ont amplement incité un collectif de jeunes à s'organiser en trois associations qui œuvrent en étroite collaboration avec le comité de village. Une abnégation sans précédent motive ce collectif afin de redonner vie au patelin et, par ricochet, redonner confiance aux villageois, d'autant plus que l'exode rural menace sérieusement l'avenir de Zountar. Grâce aux efforts fournis par le comité, une kyrielle de projets a été réalisée. Une salle de soin a ouvert ses portes en avril dernier, un projet entièrement financé par la caisse du village, excepté le matériel et l'infirmier qui sont pris en charge par la direction de la Santé. Afin d'offrir des espaces de jeux et de loisir aux jeunes et aux moins jeunes, le comité a eu l'initiative d'ériger un petit manège aux bambins du village, et un stade au lieudit Taharacht, dont les travaux de terrassement ont été réalisés par la subdivision des travaux publics.Et dans le même sillage, une piste a été tracée pour faciliter l'accès au dit terrain. La mosquée du village a été, elle aussi, rafistolée et réfectionnée afin de recevoir les fidèles dans les meilleures conditions. Soucieux de la préservation de l'environnement, le comité s'est mis au vert en plantant des plants et arbrisseaux aux alentours du village, et a placé de petites poubelles dans différents coins. Une débroussailleuse est achetée sur les fonds du village dans l'objectif d'embellir l'image du hameau. «En dépit de moult écueils que nous rencontrons dans notre noble mission, il reste néanmoins que notre objectif premier est de sortir notre bourgade de l'anonymat et d'améliorer les conditions de vie de nos frères. Les pouvoirs publics ne nous facilitent guère la tâche, et en premier lieu le premier magistrat de notre APC. Nous avons attiré son attention sur pas mal de problèmes qui nous gangrènent, hélas, nos écrits sont restés lettre morte», s'indigne le président du comité de village, B. Nacef, un ancien émigré. Le stress hydrique continu de sévir dans ce petit village, car les foyers ne sont alimentés en eau qu'une fois par semaine, et le besoin en eau s'accentue en cette période de grande chaleur. Le gaz de ville fait, lui aussi, défaut, même si le gazoduc passe à un kilomètre du village. L'épineux problème de l'assainissement se pérennise, d'autant plus que même les nouvelles constructions, réalisées dans le cadre de l'habitat rural, ne bénéficient pas d'un réseau d'assainissement et se contentent de fosses septiques. L'absence d'une polyclinique au niveau de la commune a fait réagir le comité du village en proposant une assiette foncière afin d'accueillir cet édifice, mais cette proposition n'a pas eu l'écho favorable de la part des autorités concernées. «Nous nous donnons corps et âmes pour offrir le meilleur aux villageois. Ce n'est pas une sinécure que de prendre en charge tout un village pour assouvir ses attentes», nous dit le président du comité. Et d'ajouter : «nous espérons qu'à l'avenir les pouvoirs publics nous tendent l'oreille afin d'améliorer le quotidien des villageois et d'asseoir des soubassements solides pour un développement durable».