Les travailleurs et les syndicalistes de la zone industrielle de Rouiba ont été déçus par les résultats de la tripartite. «C'est une bipartite et pas une tripartite. Les travailleurs de la zone nous ont assaillis dès l'annonce des décisions. Ils avaient nourri de grands espoirs. Mais finalement, la montagne a accouché d'une souris», nous a confié, hier, le secrétaire général de l'UGTA de Rouiba, M. Messaoudi. Celui-ci a annoncé que les cadres syndicaux de la zone se réuniront mardi prochain pour arrêter les actions à mener afin de défendre les droits et les véritables préoccupations des travailleurs. Notre interlocuteur a précisé que les 30 000 travailleurs comptent même protester devant le siège de la centrale syndicale pour faire entendre leurs voix. «Encore une fois, ce sont les cadres dirigeants qui en ont tiré profit puisque leur salaire est indexé sur le SNMG, comme le stipule le décret 90/290 du 29 septembre 1990», déplore-t-il en dénonçant la marginalisation et le mépris des travailleurs. «Au début, on parlait de la réduction de l'IRG et de l'annulation de l'article 87 bis. En vain. Aujourd'hui, il n'y a que dans notre pays où l'on inclut les primes et autres indemnités dans le salaire de base», poursuit-il. Abondant dans le même sens, un autre syndicaliste souligne qu'il s'attendait d'avance à un tel scénario : «On savait d'avance qu'il n'y aurait aucune décision en faveur des travailleurs et des retraités. Cette maigre augmentation de 3000 DA ne touchera presque aucun d'entre eux. Les retraités sont consternés. Ils vont continuer à payer les impôts alors qu'ils l'avaient déjà fait pendant plus de 32 ans…»