Le site de l'Office national des examens et concours (ONEC) reste très souvent inaccessible car trop sollicité. À J-7 de la date de clôture des inscriptions, on line, à l'examen du baccalauréat étant le 31 octobre en cours, la pression se fait de plus en plus sentir sur les épaules des candidats qui affluent à des heures inhabituelles vers les cybercafés. En effet, la décision du département ministériel d'Aboubekr Benbouzid d'obliger les candidats, tous cycles confondus, à s'inscrire aux épreuves du baccalauréat via internet, est, de l'avis de nombreux parents d'élèves, «inappropriée». L'un d'entre eux nous confiera: «Certains élèves ne disposent même pas d'internet chez eux encore moins chez ceux habitant les zones périphériques et rurales non connectées au réseau numérique». En plus de ces difficultés s'ajoutent celles liées au site de l'Office national des examens et concours (ONEC) qui reste très souvent inaccessible car trop sollicité. Dispositifs contraignants Le plus souvent, nous confiera une élève de terminale du lycée M'rah Abdelkader d'Oran, «le site bug et reste bloqué sur la page d'accueil. Il nous a fallu beaucoup de patience et de persévérance pour nous inscrire». Et d'ajouter: «nous concernant, on s'est entendu entre nous pour inscrire nos amis qui ne disposent pas d'internet chez eux». A ce propos, il est utile de rappeler que le taux de pénétration d'Internet en Algérie est toujours de 13,6%, loin derrière les deux pays voisins, aussi bien au niveau continental que communautaire. En effet, selon une étude de la FOREM, sur un échantillon de 731 personnes âgées de 18 à 25 ans, 1/3 seulement dispose d'un PC à la maison. Les 2/3 peuvent accéder facilement à 1 ou 2 PC dans leur entourage, dans un cybercafé ou autres. Près de la moitié souhaitent acquérir un PC par facilité mais trouvent les dispositifs actuels contraignants, raison pour laquelle 36% d'entre eux préfèrent continuer à se rendre aux cybers en raison des prix plus ou moins abordables. 42% de leurs applications concernent les connexions à Internet. La majorité des interrogés souhaitent une diminution des tarifs d'accès à l'Internet.