L'Algérie a enregistré de janvier à septembre 2011 près de 1,8 million de touristes, composés essentiellement d'étrangers (650 000) et d'Algériens établis à l'étranger. Une information rendue publique par Mohamed Bachir Kechroud, directeur général du tourisme au ministère du Tourisme et de l'Artisanat, dans une déclaration à l'APS. S'agissant des structures hôtelières, le secteur du tourisme «sera renforcé par 70 000 nouveaux lits à l'horizon 2013 à travers la réalisation de 659 projets», répartis à travers le territoire national, en prévision d'un flux touristique estimé à 2,5 millions par an à partir de 2015. L'objectif affiché : rattraper le déficit en matière de capacité d'hébergement estimée actuellement à 92 000 lits. La réhabilitation des hôtels concerne 45 infrastructures avec une enveloppe de 49 milliards de dinars. Il a avoué qu'outre le foncier, le problème du financement constitue un sérieux obstacle dans la réalisation des projets touristiques sachant que 50% des 126 projets en cours de réalisation sont «à l'arrêt» à cause d'un problème de financement. Pour débloquer la situation, le ministère a initié une série de contacts avec les banques. Dans le souci de promouvoir la destination Algérie, il a prévu des visites de sites au profit des journalistes algériens et une participation des opérateurs aux salons nationaux et internationaux, s'appuyant sur l'Office national du tourisme (ONT), organe de promotion de l'image de l'Algérie et de soutien à la politique touristique du pays. Le tourisme constitue une chaîne dont la bonne articulation des composantes comme le transport, l'information, l'hébergement, les loisirs, est essentielle pour sa réussite. Or, les informations sont souvent dispersées et peu pratiques tant pour le consommateur que pour le prescripteur. Pour encourager le tourisme domestique et placer la destination du grand Sud sur les marchés internationaux, les agences de tourisme et de voyages ont décidé de réduire les tarifs de 40 à 60%. La compagnie Air Algérie a annoncé aussi des réductions de tarif allant jusqu'à 50% sur ces destinations entre septembre et avril. Reste à passer maintenant à l'opérationnel, car cette annonce, certes importante, reste largement tributaire de «l'élaboration d'un contrat type» qui sera conclu avec les voyagistes «souhaitant participer à ce dispositif». Autant dire que les fêtards de fin d'année ne pourront pas bénéficier de cette mesure. La Fédération nationale des associations des agences de tourisme et de voyages (FNAT) tente de fédérer les professionnels du voyage. Elle a transmis ses préoccupations aux autorités compétentes. Selon son SG, «cette démarche a abouti à une prise de conscience sur la nécessité de relancer le tourisme, mais elle reste insuffisante eu égard aux résultats espérés».