Ce qui reste des séquelles du violent tremblement de terre qui avait frappé la région en octobre 1980, en l'occurrence le bâtiment de l'ex-usine Eriad, est sur le point de disparaître totalement du paysage local. Il fait l'objet actuellement d'une opération de démolition qu'exécute l'entreprise Exp United basée à Blida et gérée par des opérateurs algériens et libano-syriens. Selon le gérant Menacer Amir, ce groupe a, à son actif, une série d'interventions similaires menées au Liban sur des habitations endommagées. Lancés depuis quelques mois, les travaux devraient prendre fin dans les prochaines semaines, selon les intervenants. L'infrastructure qui produisait de la farine et de la semoule est un ouvrage de cinq étages non fonctionnel depuis 25 ans, après avoir été endommagé par cette catastrophe naturelle et abandonné aussi bien par la direction de l'Eriad que par le ministère de tutelle. « Même si l'ouvrage est resté debout, la superstructure a été fortement endommagée et classée sous indication rouge par les services du CTC. Il figurait parmi les constructions destinées à la démolition. Néanmoins, compte tenu de son importance sur le plan économique, nous avions dû revoir sa classification afin de le récupérer en lui trouvant la solution technique adéquate. Une étude de renforcement avait été alors effectuée et remise au maître d'ouvrage, mais pour une question de coût le projet a été délaissé », nous a indiqué le PDG du CTC de Chlef, Azzouz Hamid, contacté par téléphone. Aussi, l'émergence de nouvelles minoteries et semouleries dans la région à l'initiative d'investisseurs privés et la privatisation des unités du secteur public ont contraint les décideurs à abandonner ce dossier. Rappelons que depuis la fermeture de cette unité de production, le site de l'Eriad à Chlef avait été transformé en centre commercial largement tributaire des approvisionnements du complexe de Mahdia. Mais depuis un certain temps, la structure a cessé toute activité et le personnel en place réparti sur les dépôts de distribution ou admis dans les caisses de retraite et de chômage, selon l'ancien directeur de l'unité, actuellement SG de l'union de wilaya de l'UGTA. Tous ces facteurs ont certainement encouragé les autorités locales à entreprendre certaines démarches visant à récupérer l'assiette foncière pour un projet qualifié de structurant dans le domaine de l'hôtellerie, à en croire certaines sources locales.