L'entame de l'année 2012 est l'occasion de marquer une halte par les «parents pauvres» du football, pour replonger dans les moments de gloire qu'ont eu à vivre deux monuments de l'arbitrage algérien contemporain qui a écrit en lettres d'or son histoire et, par la même, dépoussiérer, un tant soit peu, la «masse» d'oublis et ses déboires qu'ont eu également à vivre Ahmed Khelifi et Abdelkader Aouissi, et bien d'autres maîtres du sifflet post indépendance. En effet, le stade de Hydra, en ce jour de l'an, a connu une ambiance particulière avec la présence de plusieurs générations d'arbitres liés par le même engagement désintéressé, qui est resté intact, malgré la rupture unilatérale et consommée du contact et qui se sont transmis «la passion» devenue chez certains anciens «juges sportifs» coutumière et même «génétiquement» familière. La présence des patrons du football, de beaucoup de ses vedettes, Madjer à leur tête, des gens de la presse avec toutes ses facettes et de plusieurs sportifs anonymes, venus tous témoigner leur reconnaissance à Abdelkader Aouissi, qui voulait inculquer à ses élèves cette qualité qui faisait sa force : le placement sur le terrain, et également à El Hadj Ahmed Khelifi, qui disait aux jeunes arbitres dont il savait qu'ils avaient du talent : «Accordez vos violons», car, pour lui, l'arbitrage cohérent était synonyme de symphonie. On dit qu'un arbitre est grand quand ce dernier laisse derrière lui une empreinte, un impact sur les arbitres et le monde de l'arbitrage, voire une histoire. Il n'a jamais été question pour ces pionniers du «métier» le plus ingrat de la chaîne footballistique de marquer leur territoire, mais de s'appliquer à militer pour les bonnes causes de la formation de ces milliers de jeunes et de leur promotion sans «délais» moratoires, mais par des efforts louables et méritoires.