La protection civile vient de lancer depuis hier 7 février une opération de couverture sécuritaire et sanitaire au profit des zones enclavées à cause des intempéries. L'opération consiste en une mobilisation d'équipes médicales, dont des médecins, pour venir en aide aux personnes dont l'état de santé nécessite une prise en charge médicale, mais qui ne parviennent pas à se rendre dans des établissements de santé. Elle touche essentiellement les zones rurales de la wilaya situées en altitude et qui demeurent enclavées. Les personnels de la protection civile suivent ainsi les troupes de l'ANP et les équipes des services des travaux publics qui dégagent les routes et ouvrent les accès aux villages dans les communes de Timezrit, Chabet, les Issers, et partout où le besoin se fait sentir, explique le service de communication de la Protection civile, afin d'assurere des consultations et autres actes médicaux au profit des malades. 189 interventions en 4 jours La liste des interventions de la protection civile s'allonge ainsi chaque jour davantage. Jusqu'à la fin de la journée de mardi dernier, son bilan fait état de 189 interventions dont 44 pour des cas d'inondations, 69 pour des cas de malades ou de blessés, et 11 pour des incendies. La protection civile est également intervenue dans des cas d'effondrements (8), des arbres tombés sur la route (12) et des câbles électriques tombés par terre (9), et a apporté secours aux personnes et familles coincées dans la neige (5), notamment sur la RN5. Deux incendies d'origine électrique Dans le chapitre ‘incendies', on a enregistré deux cas majeurs : un chalet à Haouch Lamine, à Tidjelabine et une maison familiale à Hamada, dans la commune d'Ouled Moussa. Ces incendies sont d'origine électrique, précise la protection civile. Ils ont provoqué des dégâts matériels considérables, et n'ont, heureusement, pas fait de dégâts humains. Les équipes de la Protection civile on aussi sauvé in extremis un homme emporté par l'oued Issers à Souk El Had dimanche dernier et un jeune tombé dans une marre d'eau à la cité Bousbaa, dans la ville de Bordj Menaiel. Des patrouilles à la recherche des sans-abri Depuis dimanche, la Protection civile fait également des patrouilles dans les villes de la wilaya où elle est présente à la recherche des sans-abri qu'elle ramène au centre d'accueil de Alléliguia, au chef-lieu de wilaya. « Nous demeurons mobilisés, et nous sommes prêts à intervenir partout où nous sommes sollicités, » rassure le capitaine Meknine. Moyens limités Ces intempéries ont cependant mis à nue le manque de moyens qui frappe cette institution sensible et indispensable. Sans hélicoptères, par exemple, l'action des secours dans des montagnes enneigées reste plus que limitée. Ce qui n'a pas manqué de mécontenter de nombreux citoyens qui se sentent « abandonnés par l'Etat. « Où va l'argent du pétrole si les services de secours et de sécurité ne sontpas dotés de moyens matériels et humanis nécessaires ? » s'interroge un habitant de Corso. Kamel Omar