Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, a annoncé hier qu'il demanderait «une peine proche du maximum» à l'encontre de l'ancien chef de milice de la République démocratique du Congo (RDC), Thomas Lubanga. «Si nous demandions un an par enfant, nous serions bien au-delà des trente ans prévus par le Statut de Rome», a-t-il ajouté. M. Lubanga, 51 ans, avait été reconnu coupable mercredi par la CPI de crimes de guerre, pour avoir utilisé des enfants soldats lors de la guerre civile en Ituri, au nord-est de la RDC. Le procureur a par ailleurs annoncé qu'il souhait que Bosco Ntaganda, le coaccusé de Thomas Lubanga, en fuite et qui fait l'objet depuis 2006 d'un mandat d'arrêt pour les mêmes crimes d'enrôlement d'enfants soldats, soit également poursuivi pour viols et meurtres. «Cette annonce va rendre l'espoir aux victimes de ces crimes qui attendent toujours la justice», a estimé Géraldine Mattioli de Human Rights Watch. Les affrontements interethniques et les violences entre milices en Iturie ont provoqué la mort de 60 000 personnes depuis 1999, selon des ONG humanitaires. M. Lubanga plaidait non coupable.
