Le traitement de l'affaire DC Boghni-SS Sidi Aïch (Régionale 2) a précipité la dissolution de la commission juridictionnelle de discipline de la Ligue régionale d'Alger (LRFA). A l'origine de cette affaire, l'agression de l'arbitre Laïdaoui par un joueur et un dirigeant du DCB. La commission de discipline a été indulgente à l'égard du joueur agresseur à qui elle a infligé une suspension de 2 matches pour «menaces à officiel», alors qu'en réalité, il s'agissait d'une agression signalée par l'arbitre sur les documents officiels (feuille de match). Très courageux, l'arbitre Laïdaoui a dénoncé la requalification des faits opérée par la commission de discipline. Il a saisi, par écrit, le président de la FAF, le premier responsable de la Commission fédérale des arbitres (CFA) pour signaler le dérapage de la CJD. Une semaine plus tard, la CJD a rouvert le dossier est fait, cette fois-ci, une saine application du barème du code disciplinaire, à savoir la suspension de deux ans du joueur fautif. Ce «sursaut» ne lui a pas sauvé la mise. Le 9 avril 2012 «en application des dispositions des articles 32- 35 et 41 du statut type de la Ligue régionale de football traitant des attributions et prérogatives du président et du Bureau exécutif régissant le fonctionnement général des organes et des commissions, le bureau de ligue siégeant en séance d'urgence décide : la dissolution de la Commission juridictionnelle de discipline. La présente décision, motivée par des considérations liées aux errements et insuffisances constatés dans le traitement des affaires disciplinaires relatives aux compétitions, entre en vigueur avec effet immédiat», indique un communiqué publié sur le site officiel de la LRFA. Ce type de magouille est légion au niveau des structures de gestion des ligues. Pour une fois, il a fallu qu'un jeune arbitre brise la «loi du silence» pour que le bureau de ligue réagisse face à une situation de dépassement cautionnée quelque part par ceux-la mêmes qui ont dissout la CJD.