Lorsqu'en 2002, le RC Arbaâ s'est retrouvé en division régionale, beaucoup croyaient que le club ne reviendrait plus au haut niveau. Mourir à 61 ans, c'est dur à accepter pour les supporters qui aiment leur club. Tout le monde disait, à cette époque, en s'appuyant sur la faiblesse de ses moyens et la guerre des clans qui faisait son quotidien, que le RCA n'allait pas relever la tête. Après 12 ans de purgatoire, le voilà ressuscité par la grâce d'une nouvelle génération de joueurs et de dirigeants qui se sont entièrement dévoués à la cause. Aujourd'hui, la joie est à son summum dans tous les foyers que compte la daïra de Arbaâ. Le mérite de ce retour au premier plan revient en premier lieu au président Adlène Djadi et son vice-président Sid Ali Ouahessi, deux enfants du club qui n'ont pas lésiné sur les moyens pour redorer le blason d'une équipe que certains ont enterrée un peu trop vite. Le coach, Hocine Yahi, et ses adjoints, Sofiane Messaoud et Fatah Toual, ont eux aussi contribué à ce retour au premier plan au grand bonheur d'une ville qui respire le football. En réussissant un parcours parfait, jalonné de 18 victoires, 1 nul pour 6 défaites, les poulains de Hocine Yahi ont fini par triompher haut la main et avec panache face à une pléiade de prétendants (WRBM-WAB-USMM-USMC) qui, depuis l'entame de la saison, ne voulaient rien lâcher, en particulier le club de M'sila, le WRBM, qui s'est accroché jusqu'à l'ultime journée avant de craquer au finish au grand bonheur des inconditionnels supporters arbéens. S'adjuger le titre de champion de la divion régionale centre n'a pas été une sinécure pour les joueurs de Hocine Yahi qui reconnaît : «Cela n'a pas été facile du tout de remporter ce sacre qui nous a permis de redorer le blason du RCA. Nous avons joué des derbys, des finales et des matches intenses pour l'arracher face à des adversaires très coriaces et qui ne voulaient rien lâcher.» C'est cette détermination affichée tout au long de la saison par les camarades de Cherfaoui qui leur a valu le titre. Un titre qui leur ouvre grandes les portes de … la Ligue 2 professionnelle. Qui l'aurait prédit ? «Vu les moyens mis à notre disposition par la direction du club et surtout l'engouement suscité autour de l'équipe, il fallait accéder. Dieu merci, nous avons atteint notre objectif. Nous méritons largement cette accession et je suis fier d'avoir contribué au retour du RCA parmi l'élite de la Ligue 2. Savourons donc ces magnifiques instants», déclare le coach des Bleus. De son côté, le président du RCA, Adlène Djadi, fortement ému dira : «Je ne trouve pas les mots pour exprimer ma joie. Ce succès est le fruit d'un sacrifice de tout le monde sans exception. Moi, mes adjoints, le staff technique et les joueurs sommes heureux d'avoir réussi ce grand défi. On est heureux d'avoir donné de la joie à toute la ville de Arbaâ. D'autres acteurs méritent aussi notre reconnaissance pour leur aide précieuse au premier rang desquels les autorités locales et régionales.» Nul besoin de décrire l'ambiance folle qui règne dans toutes les artères de la ville et toutes les processions de voitures qui défilent klaxon à fond. Facile à deviner, mais inimaginable lorsqu'on est… arbéen et qu'on a vécu 12 ans de purgatoire.