Khaled Keddad a été suspendu pour avoir «participé au dernier sit-in organisé par les professionnels de la santé». Les syndicats autonomes se mobilisent pour la réintégration de Khaled Keddad, président du Syndicat national des psychologues (Snapsy), dans son poste. Une semaine après sa suspension, huit syndicats autonomes de la Fonction publique sont en concertation pour «faire annuler cette décision arbitraire». La Coordination nationale des syndicats autonomes, qui encadre ces formations syndicales pour la défense des libertés syndicales, a dénoncé cette «mesure arbitraire» qui ne se réfère à une aucune infraction. «Son dossier est vraiment vide», soutient Meziane Meriane, président du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), un des signataires du communiqué élaboré par ladite coordination. Khaled Keddad est en fait suspendu pour avoir «participé au dernier sit-in organisé par les professionnels de la santé», écrit-on dans le communiqué. «C'est la dérive de trop», dénoncent les syndicalistes qui voient en cette mesure, «commanditée par la tutelle», «davantage de rétrécissement des libertés syndicales et une menace directe pour un droit arraché avec le multipartisme et défendu des forces obscurantistes qui n'ont jamais réussi à mettre en difficulté les luttes syndicales». La coordination a programmé une série de réunions pour mettre en place un plan d'action. Un appel a été lancé à cet effet pour la réintégration de M. Keddad «dans l'urgence et sans condition». Les syndicats n'écartent pas la possibilité de recourir à la grève si «les pouvoirs publics continuent d'ignorer notre appel».