C'est désormais une tendance lourde qui s'affirme, les lycéens des campagnes sont plus studieux que ceux de la ville. En tout cas, ce sont les résultats à l'examen du baccalauréat qui le confirment d'une année à l'autre. La dégringolade des établissements du chef-lieu est plus qu'alarmante. Le prestigieux lycée Zerrouki Cheikh Ibn Eddine, du nom d'un valeureux martyr de la révolution, n'est plus que l'ombre de lui-même. Entamée depuis une décennie, la descente aux enfers est de nouveau confortée par une très peu reluisante 29ème place, soit un taux de réussite d'à peine 47,20%, ce qui le classe à la 29ème place sur un total de 36 établissements. A sa décharge, on peut rappeler que, depuis 3 années, ses élèves ont été ballotés à travers la ville en raison des travaux de réhabilitation qui n'auront profité qu'à ceux qui les ont réalisés. Mais force est de constater que cette tendance lourde concerne également le lycée Idriss Senouci de Tigditt (42,30%) et le lycée Benahmed Abdelghani du 5 juillet (41,30) qui confirme sa place à la queue du peloton en compagnie du lycée de Mesra. Le lycée de Mazagran n'est guère mieux loti, il obtient péniblement un taux de réussite de 45,90%. Ce sont les lycées Med Khemisti, Ould Kablia ainsi que le nouvel établissement de Salamandre qui sauvent la ville d'un désastre assumé, obtenant respectivement 64,50%, 61,70% et 66,20%. C'est à mesure que l'on s'éloigne de Mostaganem et de sa périphérie immédiate que les performances apparaissent avec des résultats qui font honneur à la fois aux élèves mais également au corps professoral. Arrivant en 7ème et en 8ème position, nous avons les lycées de Hassi Mamèche (69,10%) et de Fornaka (67,50%). Viennent ensuite dans un mouchoir de poche les lycées d'Ouled Boughalem (66,10% 10), de Mansourah (65,70%), de Sirat (65,20%), de Sidi Ali (64,90%), de Hadjadj (64,20%), de Stidia (63,50%), de Sour (63,40%) et de Bouguirat (62,80%). Au-dessus de la barre symbolique de 70%, arrivent les lycées de Sidi Lakhdar (71,40%), de Khadra (72%), de Souaflia (73,10%) et de Chraïfia, l'un des 70 douars qui composent la commune de Aâchaâcha, qui enregistre le taux de réussite le plus élevé de la wilaya avec pas moins de 84,30% de reçus. Pour ce qui est du lycée de Chraïfia, ça devient une tradition, puisque c'est la seconde année consécutive qu'il se classe premier. Mais la grosse surprise vient du lycée de Souaflia, dans la vallée des Médjaher, qui se retrouve à la seconde place, damant le pion à des établissements autrement plus huppés. Ce renversement des valeurs, au demeurant très valorisant, interpellent les acteurs de la sphère éducative à tous les niveaux. Hormis le facteur du nombre de candidats, qui penche plutôt du côté des anciens établissements, il est à se demander en quoi les lycéens urbains seraient moins enclins au travail que ceux de la campagne. On note qu'au niveau de Chraïfia, en sus du taux de réussite le plus élevé, les notes obtenues par les bacheliers se situent entre 13 et 17/20.