Mon chanteur préféré est Cheikh El Hasnaoui, une figure emblématique de la musique algérienne, à qui j'ai rendu hommage au Casino de Paris en 2010.» Le chanteur algérien d'expression kabyle Malik Belili sera en tournée en Rhénanie du Nord-Westphalie (Allemagne) du 25 au 28 juillet. L'artiste garde un bon souvenir de son passage dans ce pays. «Lors de mon premier concert en Allemagne, en 2005, j'ai été très impressionné par l'accueil et la chaleur du public allemand. Je suis donc impatient de le retrouver », confie t-il dans une interview accordée au site internet français «lepetit journal.com». «Mon rêve est de chanter dans mon pays, mais malheureusement je n'arrive pas à monter sur scène là-bas. En fait, ils veulent m'inviter, mais sans mes musiciens ! Alors je suis en train de faire du forcing pour passer là-bas », poursuit-il. La première grande scène de Malik Belili remonte à 1992. C'était au théâtre Déjazet à Paris. «On avait fêté le Printemps berbère avec cinq ou six artistes. Dans la foulée, j'avais enregistré un album à Paris qui était sorti dans la communauté berbère.» Ses influences musicales ? «J'écoute de tout. Pendant mon enfance, j'écoutais beaucoup les anciens, comme Cheikh El Hasnaoui et Slimane Azem, la musique populaire algérienne et le chaâbi. J'étais aussi fan d'Enrico Macias, j'adore ses chansons et je les connais d'ailleurs pratiquement toutes par cœur !» Malik Belil définit son style comme un mélange d'influences musicales. «Si on écoute Awidawid, mon dernier album, c'est une ouverture au monde, on y retrouve un mélange de flamenco, de rock, de pop et de musique tzigane.» Ses thèmes de prédilection sont l'amour, la vie, l'exil, la nostalgie, le temps qui passe. Parmi les chanteurs kabyles qu'il apprécie beaucoup, Idir et Takfarinas. «Mon préféré est Cheikh El Hasnaoui, une figure emblématique de la musique algérienne, à qui j'ai rendu hommage au Casino de Paris, en 2010», confie Malik Belili. Parmi les chanteurs de raï, il dit admirer beaucoup Khaled. «C'est un grand artiste qui a fait connaître la musique algérienne à travers le monde.» Il affectionne d'autres styles comme la pop, le rock et le fado. En décembre 2008, Malik Belil a été le directeur artistique du festival Les folles nuits berbères au Cabaret sauvage, à Paris. «C'était magique ! C'est une aventure que je n'oublierai jamais. Pendant un mois, nous avons accompagné tous les artistes et numéros : danseuses, acrobates, trapézistes, etc. Et nous avons même fait des prolongations en avril 2009.» Vivant entre la France et l'Allemagne depuis plusieurs années, Malik Belili est un faiseur de fêtes. Avec un orchestre de violons, guitaristes, percussions, il réinvente la musique populaire. De l'avis de tous ceux qui ont fréquenté ses concerts en Europe, Malik est un phénomène de scène qui sait briser les distances et emporter le public très loin dans ses chansons. De passage à Tizi Ouzou, il y a une semaine, pour se ressourcer auprès des siens, il a rendu visite à la rédaction du bureau régional d'El Watan.