Une semaine après l'Aïd, le marché des fruits et légumes ne s'est encore pas stabilisé à Adrar. La majorité des commerces ont les rideaux encore baissés. Cependant, les quelques commerçants qui ont daigné offrir leurs services, mais pas gracieusement, proposent à la clientèle des produits de qualité médiocre et à des prix irraisonnables avec comme option «à prendre ou à laisser». Une situation qui exaspère les ménages et met une fois encore à rude épreuve les petites bourses déjà laminées par le passage obligé du Ramadhan en attendant la rentrée sociale. Cette situation vient du fait que l'approvisionnement du marché des légumes d'Adrar n'a pas encore atteint son régime de croisière. Et qu'une dizaine de jours après la fête, le ravitaillement s'effectue quasiment au goutte-à-goutte. Car depuis, seuls quelques mandataires ont repris timidement leurs activités et cela en proposant des produits de qualité pas toujours bonne à des prix onéreux. Ces derniers ne proposent qu'une faible quantité de légumes de base comme la pomme de terre 2ème choix cédée à 90 DA le kg, la tomate à 120 DA le kg, l'oignon à 80 DA et la carotte à 100 DA, le poivron à 120 DA et quelques fruits comme le melon, le raisin et la banane aux prix respectivement de 100, 120 et 150 DA le kg. En ce qui concerne les autres légumes de saison comme les haricots verts, la courgette, l'aubergine, etc., ils font partie des abonnés absents. Pour sa part, la viande rouge a elle aussi connu une ascension jamais atteinte auparavant avec 600 DA la cameline alors qu'il y a à peine 3 mois son barème ne dépassait pas la barre des 450 DA le kg. Et puis la chair du mouton local appelé communément «sidaoune» a vu son prix presque aligné à celui du mouton blanc avec 900 DA le kg. Pour la viande blanche, représentée par le poulet uniquement, elle est à 370 DA le kg. Quant aux poissons, il ne faut pas trop rêver…