Les activités du programme PME II, dont la contribution de l'Union européenne est de 40 millions d'euros, s'articulent autour de trois composantes principales : appui direct aux PME, appui à la qualité, appui institutionnel. Le programme PME II – cofinancé, rappelons-le, par l'Algérie et l'Union européenne – destiné à améliorer la compétitivité des entreprises algériennes, a atteint déjà 60% de ses objectifs, avons-nous appris, hier, auprès des responsables de ce programme. Celui-ci, qui dispose, faut-il le souligner, d'une cagnotte de 44 millions d'euros, devait appuyer, initialement, entre 100 et 200 entreprises algériennes. PME II vise essentiellement à «consolider les acquis des programmes précédents, mettre en place une démarche qualité/normalisation dans les PME relevant de certaines filières-pilotes, appuyer le développement du marché des services d'appui aux PME et les assister dans l'œuvre de mise à niveau». Pour dissiper les malentendus, Abdeldjalil Kassoussi, directeur du programme PME II, a tenu à préciser d'emblée, lors d'une entrevue avec les journalistes, qu'il n'est pas question d'offrir des billets, des euros en cash aux entreprises bénéficiaires, mais plutôt «une expertise et une assistance en vue de parvenir à une meilleure compétitivité des entreprises». Dans le détail, les activités de ce nouveau programme, dont la contribution de l'Union européenne est de 40 millions d'euros, s'articulent autour de trois composantes principales : appui direct aux PME, appui à la qualité, appui institutionnel. Le gouvernement algérien, théoriquement coincé par une nouvelle échéance irréversible fixant le démantèlement tarifaire à 2020, sait qu'il doit contribuer à réussir le défi de compétitivité des entreprises algériennes. L'enjeu est de taille. En partenaire averti, l'Union européenne tend à accompagner l'œuvre algérienne de compétitivité par ces programmes d'appui aux PME, lesquelles devraient faire face, dès 2020, au tsunami des produits européens exempts de plusieurs taxes sous l'effet de l'application des principes du démantèlement tarifaire prévu dans le cadre de l'Accord d'association mis en marche depuis septembre 2005. Parallèlement à la contribution de l'Union européenne, dans laquelle s'inscrit d'ailleurs le programme PME II, le gouvernement a lancé un programme national de mise à niveau des PME, pour lequel des fonds importants ont été alloués : 386 milliards de dinars. L'objectif recherché, bien qu'il soit quelque peu démesuré, consiste à faire bénéficier quelque 20 000 PME de ce programme à l'horizon 2014. Les responsables du PME II ont expliqué, hier à la presse, que ce nouveau programme «tient compte de ce qui a été fait déjà, va sur une approche par filière d'activité et s'appuie sur une expertise qui s'était faite en amont». D'après le directeur du programme PME II, le but recherché par cet ultime apport financier, véhiculant l'expertise nécessaire à l'œuvre de l'assistance technique, consiste à «préparer l'entreprise algérienne au défi de l'ouverture sans que soit perdue de vue la perspective de l'exportation». Pour ce faire, le PME II a mis en place un centre d'expertise PME constitué d'une équipe de 5 experts principaux sectoriels (agroalimentaire, mécanique, chimie, matériaux de construction et électrique/électronique).