Le mouvement de protestation qui secoue l'établissement public hospitalier (EPH) de M'Chedallah, 45km à l'est de Bouira, ne veut pas trouver un épilogue. En effet, les travailleurs contractuels au nombre de 98, soutenus par les infirmiers et médecins, ne veulent pas se démobiliser et continuent leur contestation pour la satisfaction de leur doléance qui consiste en leur régularisation dans leurs postes. Ils ont fermé l'administration de l'hôpital depuis plus de 10 jours, ce qui a engendré une paralysie partielle de l'EPH. Hier, les protestataires ont organisé encore une fois un rassemblement de protestation devant le siège de l'administration de l'établissement. «Cela fait cinq mois que nous n'avons pas perçu nos salaires. Malgré cela, nous assurons toujours nos tâches. Aucune lueur d'espoir à l'horizon», déclare Smail Inouri, membre du collectif des agents contractuels. Ces derniers incombent cette situation conflictuelle à l'administration actuelle. «Durant les moments difficiles l'administration nous a recrutés et nous a exploités pendant des années. Aujourd'hui, elle déclare qu'elle n'a pas besoin de nous et abandonne», lit-on dans une déclaration rendue publique par les contestataires. Ce qui fait perdurer encore cette situation difficile est, selon ce porte-parole, «le mutisme de la tutelle (la DSP et le ministère de la santé) et des autorités de la wilaya de Bouira qui n'ont pas daigné intervenir pour régler notre problème».