La sélection nationale, sous la conduite du Bosnien Vahid Halilhodzic, est entrée dans la dernière ligne droite avant sa première sortie officielle dans cette CAN, face à la sélection tunisienne demain soir (19h), pour le compte du premier match du premier tour du groupe D. Plus que 24 heures nous séparent donc de cette chaude empoignade avec la Tunisie, qui s'annonce importante pour les deux sélections maghrébines pour la qualification au second tour. Rustenburg (Afrique du Sud). De notre envoyé spécial
Les Verts sont tenus de faire la meilleure entame possible dans ce tournoi pour se placer en pole position en vue d'une qualification pour les quarts de finale. Versés dans le groupe que les spécialistes qualifient de «poule de la mort» en raison de la présence de la Côte d'Ivoire, le grand favori, et du Togo, un véritable outsider, les coéquipiers du Milanais Djamel Mesbah sont dans un groupe où les deux tickets qualificatifs pour le second tour seront rudes à arracher, d'où l'importance d'un succès, demain soir face à la Tunisie. Un match qui revêt une importance capitale et dont le résultat a de fortes chances d'être déterminant pour la suite du parcours des deux sélections. Côté algérien, c'est le branle-bas de combat à la veille de cette confrontation, avec une pression certaine sur Halilhodzic et ses poulains. En stage à Rustenburg, en Afrique du Sud, depuis le 4 janvier dernier, soit depuis plus de deux semaines, l'heure de vérité approche donc pour les Verts, avec les derniers réglages avant le jour J et cette confrontation face à la Tunisie. Le succès est donc indispensable pour eux afin de donner plus de confiance aux joueurs qui disputent pour la première fois une phase finale de la CAN, mais aussi pour entrevoir la suite du parcours (face au Togo puis à la Côte d'Ivoire, respectivement les 26 et 30 janvier) sous de bons auspices. Vahid brouille les pistes A l'approche de cette empoignade, le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, ne déroge pas à la règle en adoptant cette attitude méfiante et suspicieuse. C'est d'ailleurs ce qui explique que le Bosnien ait décidé de tout verrouiller, gardant ses joueurs sous une bulle impénétrable aussi bien dans leur lieu d'hébergement, à l'hôtel Kwa Maritane, dans la région de Pilanesberg (70 km de Rustenburg), que lors des différentes séances d'entraînement effectuées notamment au stade de Mogwase. Jouant aussi dans la guerre psychologique, le coach national veut mettre tous les atouts de son côté pour réussir la première sortie officielle dans cette CAN. Un match tellement déterminant, où le moindre détail peut faire basculer la balance, qui fait que Halilhodzic fait tout pour brouiller les pistes. Ainsi, après avoir imposé le huis clos, le Bosnien a tout fait ces dernières 48 heures qui précèdent cette confrontation pour déjouer les calculs de l'adversaire en distillant certaines informations contradictoires, notamment concernant le onze de départ qu'il alignera demain soir. Si des certitudes subsistent pour certains postes, à l'image de la titularisation de M'Bolhi dans la cage et la reconduction de la paire Medjani-Belkalem dans l'axe, en passant par Feghouli dans l'animation du jeu et du duo Kadir-Slimani en attaque, c'est le flou dans les autres compartiments, notamment concernant les deux défenseurs latéraux avec quatre joueurs (Mesbah, Cadamuro, Ghoulam et Mostefa) pour deux postes. Halilhodzic a laissé aussi entendre, dans une réunion technique, qu'il opterait pour la titularisation de Mostefa comme milieu récupérateur ou même de Bouazza à la place de Lacen. Tant de pistes et d'options que le coach a par ailleurs testées lors de différentes séances d'entraînement tactique, laissant tout le monde sur sa faim, même ses propres joueurs, brouillant ainsi toutes les pistes concernant la stratégie qu'il adoptera demain soir ainsi que les joueurs qui seront utilisés. Mais une chose est certaine : le Bosnien privilégiera l'offensive avec un 4-3-3 qui se précise, en faisant de la fraîcheur physique le critère de sélection dans son choix des joueurs.