La Française Florence Cassez était attendue comme une vedette hier à Paris après sa libération au bout de sept ans de prison, décidée par la Cour suprême du Mexique, alors qu'une polémique enflait sur les rôles de François Hollande et Nicolas Sarkozy dans cette libération. A côté d'une cohue de journalistes, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, devait accueillir, en début d'après-midi à l'aéroport parisien de Roissy, la jeune femme de 38 ans, dont la détention fut à l'origine d'une crise diplomatique entre Paris et Mexico. La Cour suprême du Mexique a mis fin mercredi soir à plus de sept ans de cauchemar vécus par la Française, en annulant sa condamnation à 60 ans de prison pour enlèvements, délinquance organisée et port d'armes prohibées. La Française a pu prendre l'avion dans la foulée de sa libération, avec son père Bernard, pour rejoindre sa mère Charlotte qui s'est déclarée «folle de joie». Même joie pour son avocat français Frank Berton : «Justice a été rendue pour cette fille qui, depuis sept ans, a crié pour dire son innocence, et que ses droits ont été violés.» Arrivée au Mexique à l'âge de 29 ans, Florence Cassez avait été arrêtée le 8 décembre 2005, en compagnie de son fiancé, Israel Vallarta, soupçonné de diriger un groupe accusé d'une dizaine d'enlèvements et de meurtre. Le lendemain, un montage télévisé organisé par la police avait fait d'elle, aux yeux des téléspectateurs mexicains, «Florence la diabolique», membre d'une bande criminelle spécialisée dans les enlèvements. A ce titre, le président français François Hollande a salué la décision de la Cour suprême et remercié dans un communiqué «tous ceux qui, au Mexique comme en France, se sont engagés pour que la vérité et la justice prévalent».