Il s'agit du renouvellement du réseau d'alimentation en eau potable dans les grands centres urbains et dans les zones rurales. Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a effectué, hier, une visite de travail dans la wilaya de Souk Ahras où il a inspecté plusieurs infrastructures relevant de son secteur. Le renouvellement du réseau d'alimentation en eau potable dans les grands centres urbains ainsi que dans les zones rurales, un projet d'envergure estimé à 600 millions de dinars, a été favorablement accueilli par le ministre qui a insisté sur la célérité dans les travaux. Il dira, lors de sa première halte: «Nous devons relever le défi d'une alimentation H24 en eau potable (…) nous devons également couvrir toutes les mechtas enclavées.» D'autres projets de réhabilitation pour lesquels la wilaya a prévu une enveloppe budgétaire estimée à 2,5 milliards de dinars, à l'instar des stations de pompage et d'assainissement, sont en cours de réalisation. Le cortège officiel y a marqué des escales où des consignes ont été données aux responsables du secteur. Les quatre stations d'épuration des eaux usées implantées dans les communes de Souk Ahras, H'nencha et Bir-Bouhouche, le projet de protection de la ville de Sedrata contre les inondations et le barrage de Oued Charef ont été les autres escales du ministre. Notons que le nouveau barrage qui est en cours de réalisation à Oued Djedra, a fait des mécontents. Des citoyens habitant la zone de Ouled Ali, où est implantée cette nouvelle structure, sont venus voir le ministre pour protester contre la récupération de leurs terres pour utilité publique en contrepartie de sommes dérisoires en guise d'indemnisation. «Nous avons reçu 120 000 DA à 150 000 DA pour tout terrain récupéré pour l'implantation de ce projet. Croyez-vous qu'une maison peut être bâtie avec une telle somme ?» s'est demandé le représentant d'un groupe composé de 20 familles délocalisées du site et dont les maisons ont été démolies. Le wali prendra la parole pour dire expressément ceci: «C'est moi qui suis avec vous les 365 jours de l'année, pensez-y ! » Une réplique qui a donné libre cours aux supputations. S'agit-il d'une promesse qui sera tenue, d'une réaction de responsable très au fait du dossier, ou encore de flèches décochées à l'adresse du ministre ? D'autres citoyens ont demandé une voie d'accès à leur village dont l'unique voie vient d'être éliminée. D'autres encore ont demandé une équité dans le recrutement du personnel employé dans ce barrage. «Le chômage fait des siennes dans cette région et aucun effort n'est perceptible pour le résorber par les responsables du projet qui refusent de recruter parmi les jeunes de cette zone déshéritée».