Le centre de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA) de Seddouk a été le théâtre d'une grave agression à l'arme blanche qui a failli coûter la vie à un stagiaire. L'incident allait être passer sous silence avant que la famille de la victime ne dépose une plainte auprès de la justice et ne dénonce la «passivité» de l'administration du centre. Le dimanche 24 mars dernier, peu avant 9h, Bader, 17 ans, stagiaire en peinture, reçoit soudainement, selon son témoignage, un coup de couteau à l'abdomen porté par un de ses camarades, âgé de 19 ans. La scène se passe à l'intérieur d'un atelier situé en dehors de l'enceinte du CFPA duquel il dépend. Blessé, le jeune stagiaire quitte l'atelier pour marcher ensanglanté vers la polyclinique de Seddouk, accompagné par son agresseur. Le chirurgien de l'hôpital d'Akbou, vers lequel il a été évacué par ambulance, a diagnostiqué, comme le mentionne le certificat médical, «une plaie pénétrante à l'abdomen (de) 2 cm de diamètre». Cela lui a fallu une semaine d'hospitalisation, pendant laquelle le CFPA de Seddouk a continué à tourner comme si de rien n'était. La famille de la victime, qui a déposé une plainte auprès du tribunal de Seddouk pour coups et blessures volontaires, en veut plus à l'administration du CFPA qu'au jeune agresseur. «Pour eux, mon frangin a heurté un clou qui sortait d'une porte. Personne ne s'est inquiété de son état», s'exclame le frère de Bader, pour qui la victime «aurait pu succomber à ses blessures en marchant sur près de deux kilomètres vers la polyclinique». Selon nos sources, une enquête a été ouverte par la police pour déterminer les circonstances exactes de l'agression à l'intérieur du CFPA.