L'une des rares confédérations ayant son siège et sa présidence en Algérie demeure l'Union africaine de gymnastique. Notre pays a perdu énormément dans ce domaine et notre place dans les instances internationales a reçu un coup dur, surtout avec les derniers décrets régissant le sport. Pour cette fois, nos gymnastes ont réussi le coup en assurant l'élection de Ali Zaâter à la présidence de l'instance continentale de gymnastique. Il succédera à son compatriote, Mohamed Yamani, qui a dirigé l'UAG depuis sa création en octobre 1990. Notons que l'affaire n'était pas acquise, même si l'AG élective s'est tenue sur notre sol. A ce propos, M. Zaâter dira : «Tout allait bien jusqu'à l'apparition des deux candidatures tunisienne et sud-africaine. Sachez que nous avions d'abord mené une bataille en décembre dernier à Pretoria, pour domicilier l'union en Algérie. Il y avait cinq pays en lice. C'était déjà un pas en avant pour nous.» Mais c'était compter sans l'ambition et la recherche de notoriété de certains qui n'ont même pas un passé de gymnaste. C'est dire qu'il fallait contrer les opportunistes. Pour nous éclairer sur cette étape, l'actuel président de l'UAG indiquera : «Nous procédions aux retouches de notre organisation conformément aux normes internationales et nous avons tissé des alliances bien avant notre rendez-vous à Alger. Heureusement que nos tractations ont abouti au retrait du Sud-Africain, Jerry Masia.» A partir de là, l'élection de Zaâter était assurée puisqu'il a récolté 12 voix contre 3 pour le Tunisien, Faycel Ben Ali Zemni et une abstention. Ainsi, l'Algérie gardera les rênes de la gymnastique africaine et Yamani Mohamed continuera sa mission en tant que président d'honneur avec tous les droits de membre de l'union. Il faut ajouter que tous les candidats algériens aux postes des commissions ont été élus avec en prime une présidence pour Mme Zerrouk en aérobic. Toutefois, pour mettre au clair cette course à la présidence de cette instance continentale, nous avons demandé à Zaâter de nous situer les contours. Il dira : «Si la Tunisie et l'Afrique du Sud ont présenté un candidat à la présidence de l'UAG, c'est bien pour avoir un siège de droit au niveau du comité exécutif et au conseil de la Fédération internationale. Je pense que l'Algérie en tant qu'ancien pays dans la pratique de la gymnastique doit avoir sa place dans la scène mondiale et la politique de la chaise vide doit être bannie. Nous devrons désormais lutter pour acquérir ce que nous avons perdu.»