Un vibrant hommage a été rendu dans la soirée de lundi par l'IDRH - Ecole de Management – à Nelson Mandela, un personnage très modeste qui va fêter ce 18 juillet 2013 ses 95 ans. Il a subi durant plus de trente ans les affres et les humiliations de l'apartheid en Afrique du Sud. La rencontre conviviale, qui a marqué le coup d'envoi officiel des rencontres programmées dans le cadre de cette 5ème édition des soirées ramadanesques qui sont organisées jusqu'au 5 août prochain par l'institut de Canastel, a été animée, pendant plus de deux heures, par des professeurs et chercheurs de l'Université d'Oran et celle de Pontoise (France). Il s'agit, respectivement, de MM. Remaoun Hassan et Brahim Senouci. Dans son intervention, le directeur-général de l'IDRH, M. Mohamed Bahloul, n'a pas manqué de rappeler «le compromis historique» qui a été établi (une première en Afrique) entre une classe dominante et des représentants d'une population victime du racisme féroce, et cela, après plusieurs négociations entre Nelson Mandela, emprisonné et déporté pour des travaux forcés dans des pires conditions depuis 1963 et les dirigeants blancs – les Afrikaners, issus des Boers au pouvoir depuis le 17 siècle. Ce compromis a permis de sauver le pays qui allait sombrer dans le chaos face aux soulèvements dans les cités «ghettos» du Bantoustan et Pretoria ainsi que les grandes villes industrielles. Il fallait faire cesser la répression féroce entre les ouvriers et les habitants, éviter à la population noire de cet Etat, aux richesses immenses, la pauvreté et surtout de sombrer dans une guerre civile aux conséquences désastreuses pour la région comme ce fut le cas pour plusieurs pays africains tels par exemple le Zimbabwe, le Mozambique, la Namibie, l'Angola, le Congo et d'autres de ce continent africain dont certains avait accédé à leur indépendance dans les années 1970. Le professeur et Chercheur du CRASC M. Remaoun a exposé à l'assistance une biographie complète, très riche en événements, de 1940 à sa sortie de prison en 1990. Il a déclaré que «la disparition de ce leader très modeste risque de basculer les choses en Afrique du Sud et créer des situations incontrôlables face à la percée des mouvements de la nouvelle génération. Des dérapages violents contre les blancs qui peuvent être menés par ces groupuscules de jeunes». Il n'a pas manqué de rappeler également les rapports qu'il entretenait avec les dirigeants révolutionnaires algériens dans les années 1960. Pour sa part, le professeur Brahim Senouci, dans cet hommage, a évoqué le soutien apporté par Nelson Mandela à la cause palestinienne.