Selon les données chiffrées du secrétaire d'Etat chargé du tourisme, une moyenne de 47 000 estivants par jour a été enregistrée. Cette estimation concerne la période qui a débuté avec l'ouverture officielle de la saison estivale, en juin dernier. Le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, Mohamed Amine Hadj-Saïd, a indiqué, samedi à Sétif, que les 14 wilayas côtières du pays ont accueilli durant l'été plus de 60 millions d'estivants. Cela représente une moyenne de 4,2 millions de baigneurs par wilaya. Et chacune des 14 wilayas côtières accueillaient donc, selon les données chiffrées du secrétaire d'Etat, une moyenne de 47 000 estivants par jour. Le secrétaire d'Etat a déclaré à l'APS, en marge de sa visite d'inspection dans la wilaya des Hauts-Plateaux, que cette estimation concerne la période allant de l'ouverture officielle de la saison estivale, en juin dernier, jusqu'à la fin du mois d'août 2013. M. Hadj-Saïd a estimé que ce chiffre de 60 millions d'estivants est «très important» et traduit l'attractivité des plages algériennes, et ce, «en dépit de certaines insuffisances liées notamment au manque de structures d'accueil». Un problème, a-t-il souligné, qui sera résolu graduellement lors des prochaines saisons estivales. Le secrétaire d'Etat chargé du Tourisme a également indiqué que le nombre de touristes ayant visité l'Algérie, durant cette même période, est évalué à plus de 1,3 million de personnes, dont 530 000 étrangers et 800 000 membres de la communauté nationale vivant à l'étranger. «Les wilayas littorales de l'ouest du pays, notamment Oran qui a vu plus de 10 millions de personnes, suivie de Aïn Témouchent et de Mostaganem, sont les régions qui ont attiré le plus grand nombre d'estivants», a encore précisé M. Hadj-Saïd. Pour un pays qui ne dispose presque d'aucune ville touristique, il est difficile de parler d'estivants. Et le problème du tourisme en Algérie, qui n'arrive toujours pas à trouver son envol et à exploiter tous les atouts existants, dépasse celui de la disponibilité de places dans des hôtels et de l'amélioration des capacités d'accueil et des conditions de séjour. Le problème est bien plus profond et concerne un ensemble de secteurs, de l'aménagement du territoire à la culture, en passant par l'artisanat, le tourisme n'est pas que l'infrastructure hôtelière. C'est tout d'abord une culture et une industrie. Or, chez nous, toutes les villes côtières, puisqu'on parle ici d'estivants, n'ont aucun visage architectural et offrent aux touristes un triste spectacle urbanistique. Pour lui, des «efforts considérables» ont été consentis par certaines wilayas du pays qui ont concédé des plages à des professionnels, dans le cadre de la loi, contribuant ainsi à l'amélioration du service et à l'augmentation du nombre d'estivants. «Notre département s'emploiera, dans les prochaines années, à attirer davantage de vacanciers à travers l'encouragement des investissements saisonniers, en particulier dans des camps de toile offrant toutes les commodités pour des séjours de qualité», a encore souligné M. Hadj-Saïd. Mais le secrétaire d'Etat évite d'évoquer ces véritables contraintes difficilement surmontables puisque le chaos urbanistique est tellement massif qu'il nécessite des décennies pour le corriger. Il préfère ainsi plonger dans un satisfecit virtuel fait de chiffres et se féliciter du ban considérable enregistré dans ce domaine au cours de ces dernières années. Si seulement comptabiliser quotidiennement le nombre de personnes qui sont allées à la plage suffit pour tirer un bilan positif de son travail !