Le grand rush enregistré cette année dans la wilaya de Jijel remet sur la table l'épineux problème des infrastructures routières, tant à l'est qu'à l'ouest. Le dédoublement sur 75 km de la RN43 entre El Aouana et El Milia, est sans conteste d'un grand apport, mais force est de constater, que le réseau routier de la wilaya n'est pas dimensionné pour accueillir autant de monde. Il faut dire aussi que l'un des goulots d'étranglement qui met les nerfs des automobilistes à rude épreuve, se trouve dans la wilaya de Mila, pour le cas de la RN27, et plus précisément, celui de Hammam Beni Haroun. C'est un véritable cauchemar pour les usagers de cette route, en pleine saison estivale et même en dehors, mais avec moins d'attente. Cette situation est très pénalisante pour la wilaya. D'un côté, les estivants commencent leurs vacances avec des nerfs à fleur de peau, de l'autre, c'est l'activité économique qui en prend un sacré coup avec les retards accusés dans le moindre déplacement. Il est inimaginable qu'un simple trajet entre Constantine et Jijel soit bouclé parfois en plus de 5 heures. C'est d'ailleurs pratiquement la même situation à l'ouest de la wilaya puisque le tronçon de la RN43 entre El Aouana et la limite de la wilaya de Béjaïa est honni, et les fonctionnaires et commerçants de ces deux communes sont astreints à subir les éternels bouchons chaque jour, sans le moindre répit, tant que les estivants sont encore là. Le dédoublement de la RN43 entre El Milia et les limites de la wilaya de Mila, annoncé depuis des années, tarde à être lancé alors que du côté de la wilaya de Mila, où le problème est plus complexe, aucune solution ne pointe à l'horizon pour contourner ce goulot d'étranglement. Attendre la réalisation de la pénétrante autoroutière El Milia-Didouche Mourad serait catastrophique pour la région puisqu'il faudrait patienter encore au moins une décennie pour espérer voir les premières pelleteuses entrer en action. Il faut remarquer qu'il ne s'agit ici nullement d'un luxe, tant du côté de Jijel que celui de Mila. C'est purement une nécessité impérieuse ! Quant au tronçon relevant de la wilaya de Constantine, force est de constater que si des milliers de Constantinois et d'habitants de wilayas de l'est, ont leur regard braqué sur les plages de Jijel, les autorités de Constantine, ne semblent porter aucun clin d'œil à cette route nationale 43, qui est parsemée de parties dégradées. Dans la ville de Jijel qui enregistre les plus inextricables bouchons, il est plus que nécessaire que les trémies soient réactivées au plus vite ainsi que l'ouverture de la route se trouvant en contrebas du boulevard Hocine Rouibah.