Cette première partie du programme a été consacrée à des missions d'audit et de diagnostic qui ont débouché sur des propositions de plan d'actions. Plus de 60 étudiants en hôtellerie bénéficieront d'une formation par apprentissage en coordination avec le programme d'appui à la diversification de l'économie, en Algérie, Diveco, financé par l'Union européenne (UE). Ils bénéficieront d'une formation de 2 ans dans les spécialités de technicien en cuisine et technicien supérieur en hébergement et hôtellerie, a indiqué le représentant du programme à Alger, Michel Breckley, lors de son intervention à l'issue de l'ouverture officielle d'un colloque sur «Le développement qualitatif des ressources humaines dans le secteur du tourisme à travers l'apprentissage». Le programme de formation a été élaboré après diagnostic de certains aspects du système de formation concernant le secteur du tourisme en Algérie. Les étudiants seront encadrés par 15 formateurs au niveau de 30 établissements hôteliers en Algérie. De son côté, Mohamed Amine Hadj Saïd, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, qui présidait les travaux d'ouverture du colloque, a souligné que ce dernier visait à élaborer un programme pilote de formation par apprentissage et traiter le système d'alternance entre l'établissement hôtelier et le centre de formation en vue d'assurer une meilleure qualification des apprentis. Diveco se base entre autres sur la valorisation de la destination Algérie pour accroître sa compétitivité, le déploiement d'un plan qualité tourisme pour la structuration de l'offre touristique nationale, ainsi que la définition et la mise en œuvre d'un plan de financement opérationnel pour soutenir les activités touristiques et les promoteurs. Dans son discours, le ministre a affirmé que «la médiocrité des services touristiques est due à l'attribution de la gestion des hôtels à des incompétents», rappelant que l'enveloppe financière allouée pour la réhabilitation de 63 établissements hôteliers publics est de «70 milliards de dinars, dont une grande partie a pour objectif la formation des ressources humaines en vue d'améliorer les services fournis qui doivent être au niveau requis et répondre aux diverses demandes des clients». Dans ce contexte, il faut tenir compte de la loi de la concurrence qui est régie par le principe de l'offre et de la demande, surtout que l'Algérie souffre d'un grand déficit dans l'offre en dépit de l'existence de la demande, et c'est ce qui a provoqué la hausse des prix et le faible niveau de services. La formation ne doit plus être une fin en soi, mais bâtie sur un plan strict qui inclut la connaissance préalable des besoins du marché et l'évolution continue des demandes des touristes. Dans son compte Twitter, le ministre a souligné : «Les revenus en devises, issus du tourisme, sont de l'ordre de 500 millions de dollars, compte non tenu des activités des agences de voyages et des transports. Nous espérons pouvoir équilibrer les sorties en devises par les recettes à moyen terme.»