Un regroupement des entrepreneurs a eu lieu, hier, devant le siège de la direction du logement et des équipements publics (DLEP) à SoukAhras, et ce, en réponse à l'appel de trois syndicats, l' (union nationale des entrepreneurs du bâtiment (UNEB), la CAP et l'UGEA. Dans un communiqué portant les cachets des trois organisations, dont une copie remise à notre quotidien, nous lisons ceci : «(…) Nous avons décidé d'observer un regroupement devant le siège de la DLEP pour protester contre les comportements illégaux et irresponsables dont nous sommes victimes (…) Nous interpellons les autorités locales et nationales pour qu'elles se penchent sur nos doléances.» La régularisation de leurs situations financières qu'ils disent pendantes sans raison valable est, selon les propos des protestataires, une préoccupation collective chez les promoteurs de logements et les entrepreneurs. «Nous sommes victimes de marginalisation et d'une volonté délibérée de dénigrement de la part de la directrice de cette structure», lit-on dans le premier paragraphe de la plateforme de revendications. Approchée par El Watan, Ouahiba Amireche, directrice du logement et des équipements publics, a déclaré : «Il s'agit, en fait, de trois personnes concernées par des réserves techniques dans la réalisation des projets où l'on compte des anomalies et des malfaçons criardes (…) en tentant de faire diversion pour détourner l'opinion publique du non-respect des normes urbanistiques dont ils sont les auteurs, les protestataires qui font partie d'une caste non respectueuse des lois, cachent mal leur vrai problème avec la DLEP, qui se résume dans un vœu qui ne sera pas exaucé : celui de réaliser des surprofits en contrepartie d'une viabilisation approximative et d'un logement en deçà des normes minimales.» La directrice a joint des rapports du CTC (contrôle technique des constructions) et des documents prouvant son approche. La formule LPA (logement participatif aidé) mise en application à SoukAhras et régie par des textes différents de ceux qui avaient accompagné le LSP (logement socioparticipatif), ne sont pas pour arranger les choses chez bon nombre de promoteurs immobiliers, estime la même responsable.