Mahfoud Kerbadj sera-t-il encore président de la Ligue de football professionnel (LFP) au lendemain de l'assemblée générale de cette instance qui se tiendra aujourd'hui ? «Ce n'est pas évident», indique une source proche de l'intéressé. Toujours selon cette source, «il ne compte pas briguer un autre mandat et le signifiera aux membres de l'assemblée générale lors de ce rendez-vous». Le président en exercice de la LFP n'a pas du tout apprécié «l'entreprise de déstabilisation dont il fait l'objet depuis plusieurs semaines de la part d'individus qui avancent masqués et qui n'ont eu de cesse de répandre la rumeur du retrait de confiance de la part du bureau alors que ce chapitre (retrait de confiance) ne figure dans aucun texte réglementaire», précise un dirigeant d'un club de Ligue 1. Mahfoud Kerbadj ne compte donc pas faire de vieux os à la LFP. Toujours d'après un membre de la LFP, «il n'est plus dans la réflexion au sujet de la poursuite ou non de sa mission à la tête de la Ligue. Les attaques dont il a été la cible tout au long de ces derniers mois ne lui ont laissé qu'une seule alternative. S'en aller ! Ses proches l'encouragent chaque jour à le faire. Ses responsabilités professionnelles pour lesquelles il se consacre à fond ont joué dans sa future prise de décision».Le volet professionnel est certes un aspect (important) dans le tournant qu'il veut donner à sa vie, mais il n'est pas le seul. Le monde du football ne l'a pas aidé dans sa tâche. A chaque fois qu'il y avait un problème, des voix se sont élevées pour «dénoncer sa proximité avec le CRB (dont il ne se cache pas) avec tout ce qu'il en découle». Mahfoud Kerbadj a toujours réfuté ces «accusations sans aucun fondement». «Toutes les décisions prises par la Ligue, depuis que je suis à sa tête, je les assume totalement et je défie quiconque de prouver que j'ai un jour avantagé un club au détriment d'un autre», martèle le concerné. Son départ a été évoqué dans un article qui lui a été consacré dans nos colonnes le 20 janvier 2014 sous le titre «Kerbadj prépare ses cartons», on pouvait lire le passage suivant : «Il attend l'assemblée générale de la Ligue pour officialiser son départ. Il n'est plus dans la réflexion. Dans sa tête, le problème est réglé. Sa décision est prise. Il ne restera pas une minute de plus à la Ligue au terme de cette saison.» La disparition, jeudi, de l'ancien président du CR Belouizdad, Mohamed Lefkir, l'a profondément affecté, à l'instar de tous les membres de la grande famille du Chabab et a renforcé sa profonde conviction que «dans la vie, il y a des choses autrement plus importantes que le football et les responsabilités dans ce milieu». Ses enfants, son entourage immédiat font le forcing depuis des mois pour le convaincre de rendre son tablier. A priori, ils sont arrivés à leur but. Un vieux routier du football rencontré en marge des funérailles de Mohamed Lefkir a dit : «Kerbadj est un homme propre. S'il veut le rester encore, il doit tout de suite quitter ce milieu du football, un virus qui entache l'honorabilité et la crédibilité des hommes propres et intègres.» Ce message, délivré par un sage qui a eu sa dose du football, «n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd» assure un ami du président de la LFP. Mahfoud Kerbadj franchira-t-il le pas ? Réponse demain.