La réunion des arbitres d'élite, tenue hier au Centre sportif de Sidi Moussa, à Alger, en présence du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, de son secrétaire général, Nadir Bouznad, et du président de la Commission fédérale d'arbitrage (CFA), Belaïd Lacarne. La tension qui ronge la corporation des arbitres n'a pas laissé le premier responsable du football insensible aux appels des clubs dont la majorité qualifient les hommes en noir de tous les noms. Pour cela Raouraoua, qui a réuni les arbitres d'élite, les a mis devant leurs responsabilités. «Evitez le contact avec les responsables des clubs, surtout les coups de téléphone. J'ai dit la même chose aux présidents de club dans cette même salle. Votre comportement sur le terrain ne doit pas porter préjudice à la rencontre, ni provoquer des débordements et de la violence», leur a-t-il lancé. Pourtant, il y a des exemples à suivre avec le bon arbitrage de Bichari, lors du match MCA-USMA, ou Benouza, pour JSK-CRB, où les deux referees ont su mettre de l'ordre et les rencontres, à haut risque pourtant, se sont déroulées sans incidents. Raouraoua n'a pas oublié de mettre en garde tous ceux qui essayent de porter atteinte au football national. «Les arbitres ou les dirigeants fautifs seront poursuivis devant la justice», a-t-il déclaré. Après sa longue plaidoirie, Raouraoua a donné la parole aux arbitres, mais contre toute attente, aucun d'eux n'a pu faire la moindre remarque ou poser un quelconque questionnement. De même pour le président de la CFA. Ce n'est qu'après le départ du président de la FAF, qui a quitté les travaux juste après son intervention, que Belaïd Lacarne a pris la parole pour tenir le même langage. «Dorénavant toute erreur d'arbitrage sera punie. Plus de concession», a-t-il indiqué. Un message qui aurait pu être lancé bien avant l'entame des compétitions.