Les dates de la 19e édition du Salon international du livre d'Alger viennent d'être annoncées sur le site de la manifestation. Le ministère de la Culture a, en effet, validé les propositions du Comité d'organisation. C'est la deuxième année consécutive que l'événement est annoncé en mars, marquant ainsi un progrès notable de ce point de vue par rapport aux éditions précédentes. L'idéal serait que cette annonce ait lieu au plus tard un mois après la clôture du dernier salon. On sait aujourd'hui que la version 2014 du SILA aura lieu du jeudi 30 octobre au samedi 8 novembre, toujours au Palais des Expositions (Pins Maritimes, Alger). La durée traditionnelle du salon (dix jours) a été conservée, de même que la période de déroulement de l'an dernier. La canicule qui avait marqué le 17e salon, en novembre 2012, avec son lot de malaises dans des pavillons aux aérations supérieures bizarrement condamnées, avait dissuadé les organisateurs du SILA de conserver cette période que les positionnements antérieurs du mois de Ramadhan avaient conduit un moment à retenir. A cet argument climatique, est venu s'ajouter celui de la proximité de la rentrée scolaire et sociale. Le niveau consécutif de dépenses des ménages ne pouvait coïncider favorablement avec leur désir d'acquérir des ouvrages. Plusieurs autres aspects du calendrier ont été envisagés, comme la simultanéité des vacances scolaires qui facilitera la fréquentation des élèves et des enseignants ainsi que la venue de personnes résidant à l'intérieur du pays. D'un point de vue symbolique, on peut noter aussi que l'anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale coïncidera avec le 3e jour de la manifestation et prendra une importance particulière puisqu'il s'agira du soixantième (1954-2014). Autre coïncidence, celle de la journée de l'Achoura. Cette fête religieuse fériée devrait permettre d'attirer le lectorat travailleur et les familles. La fréquentation de cette catégorie qui dispose déjà de deux week-ends dans le SILA devrait être soutenue à un niveau comparable à celui de 2013. Enfin, la tenue du SILA, fin octobre-début novembre, correspond à un bon positionnement dans l'agenda mondial des salons du livre. Cet aspect profite en partie à sa visibilité et permet surtout de s'assurer d'une plus grande participation des éditeurs exposants. Ce timing judicieux ne suffira pas cependant à réunir toutes les conditions de réussite. Une des clés de celle-ci réside dans la qualité de l'organisation. Si, de ce point de vue, une amélioration substantielle a été enregistrée, notamment en matière d'orientation et d'accueil, il est certain que de nouvelles avancées sont attendues. Autre aspect décisif : la programmation culturelle et son attractivité. Une des remarques relevées de manière récurrente est l'absence de «vedettes» et d'animations s'adressant à des lectorats populaires. Si l'on doit veiller à un niveau élevé des contenus, il ne faut pas non plus négliger une demande que de nombreux salons dans le monde prennent aussi en charge. Enfin, n'oublions pas que cette prochaine édition précède la 20e, en 2015, moment particulier pour le moins.