En août 2010, la famille de G. Ahmed, un septuagénaire résidant au quartier du vieux Biskra, est victime d'un accident de la route près de Zoui dans la wilaya de Khenchela. Cet accident a fait deux victimes. La première est Sassia, l'une des filles de la famille, âgée de 40 ans, qui se préparait à convoler en justes noces et qui rendra son dernier souffle durant son évacuation vers l'hôpital le plus proche. La deuxième victime est le chauffeur du véhicule sinistré, marié et père de 7 enfants qui décèdera des suites de graves blessures une semaine plus tard au CHU de Batna. Les familles des victimes sont atterrées par ce drame. Elles attendent vainement les indemnisations financières pour leurs parents disparus. La compagnie internationale d'assurance et de réassurance (CIAR) doit leur verser 370 000 DA pour la perte de Sassia et un million de dinars pour celle du conducteur, mais les mois passent et celle-ci ne respecte pas les termes du contrat. Les responsables de la CIAR rétorquent que leurs caisses sont vides. Les familles portent plainte et la justice leur donne raison. L'assureur est sommé par décision judiciaire d'indemniser les familles des victimes. Des mois passent encore et rien ne bouge. En voulant appliquer une mesure conservatoire du compte en banque de la CIAR, un huissier de justice constate que celui-ci est déjà bloqué par une mesure similaire. «Combien de familles de victimes n'ont pas été indemnisées par la CIAR? Est-elle vraiment insolvable ou ne fait-elle que gruger ses clients?» se demandent les membres de la famille de G. Ahmed, ne sachant plus quoi faire pour faire valoir leurs droits. Ils espèrent seulement que le président de l'ordre régional des huissiers pourra les aider à faire appliquer une décision de justice intimant à la CIAR de les dédommager, eux et toutes les familles lésées.