Le Front des forces socialistes (FFS) a qualifié l'adhésion de nombreux acteurs, partis et personnalités politiques, à sa proposition d'aller vers une transition démocratique de «très bon signe». Le premier secrétaire du FFS, Ahmed Betatache, lors de la cérémonie de commémoration du 27e anniversaire de l'assassinat de Ali Mécili, a réclamé la paternité du FFS à l'appel pour une transition et a rappelé que la demande d'une refondation d'un consensus national avait été lancée par le FFS il y a près d'une année, lors de son 5e congrès. «Nous avons, depuis le congrès, organisé de nombreuses conférences et rencontres afin d'expliquer la nécessité d'un consensus qui sera le fondement d'une période de transition impérative», dit-il en guise de rappel, en ce jour où les propositions pour une transition se multiplient et se ressemblent. M. Betatache se réfère à l'appel du congrès pour dire que la refondation d'un consensus national est la seule voie pour garantir la stabilité et la cohésion sociale dans l'Algérie de l'après-17 avril. «Nous sommes, à cet effet, prêts à travailler avec toutes les forces nationales pour concrétiser ce projet qui fera accoster l'Algérie sur une rive paisible», dit-il. Evoquant le prochain scrutin présidentiel, le premier secrétaire du FFS estime que ce rendez-vous peut ouvrir la porte de l'inconnu : «L'Algérie vit une période difficile de son histoire… La tiédeur de la campagne électorale et l'indifférence des citoyens et leur crainte sur ce qu'il adviendra après cette date sont autant de preuves de la fragilité du moment.» Ahmed Betatache note que le FFS a choisi la position de la sagesse qui reflète celle de l'opinion publique : «Le FFS tout comme l'opinion publique ont refusé de s'inscrire dans ce scrutin car ses résultats sont connus d'avance…» Le même responsable estime que son parti a refusé de jouer un rôle dans cette pièce théâtrale au scénario ficelé et disqualifiant la volonté populaire. «Ni la démocratie ni l'Etat de droit ne seront garantis, seule la politique de la fuite en avant sera au rendez-vous de cette élection, une politique qui menace réellement la stabilité et la cohésion nationales», indique M. Betatache, en précisant que la position du FFS est loin d'être conjoncturelle. «Le changement n'est possible que si les tenants du système et ceux qui s'y opposent trouvent un intérêt à ce changement. Si tous ne sont pas convaincus qu'il y a une montée des périls et que le statu quo est suicidaire pour tous, alors rien ne bougera et l'on ira droit à la catastrophe avec des scénarios à terme imprévisibles et violents», notait déjà le FFS lors d'une journée d'étude autour des transitions démocratiques organisée en janvier dernier. La commémoration de l'assassinat de Ali Mécili a été, hier, l'occasion pour ce parti de rappeler son enracinement dans le combat démocratique dont Mécili et Aït Ahmed sont les symboles. Le FFS a installé une commission pour la préparation du lancement de l'école de formation politique Ali Mécili. Ceci et d'annoncer que le journal Libre Algérie sera de retour cette semaine, sous la forme d'un site internet.