Le statu quo a trop duré à l'UGTA. Une dizaine de coordinateurs des sections syndicales (chemin de fer, santé, SEACO, SNVI, PTT, STT, INESSM, et d'autres) affiliées à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ont protesté, hier matin, devant le siège de l'union de wilaya. Les protestataires en grogne revendiquent le changement radical de l'instance syndicale. C'est le ras-le-bol ! Selon eux, toutes les instances activent de manière illégale et se servent de cette union pour des intérêts personnels. Ils veulent que ces membres cèdent leurs places pour des gens «crédibles» et «compétents». D'après les dires des revendicateurs, les syndicalistes rigoureux et correctes sont humiliés et marginalisés, car ils ne présentent qu'un casse-tête pour ces instances. «Ceux qui sont à la tête de l'UGTA n'ont plus le droit d'exercer. Non seulement, ils ne sont plus des travailleurs, car le plus jeune d'entre eux dépasse l'âge de la retraite, mais en plus ils ne respectent pas les lois et ne s'intéressent plus à nos problèmes. Il y a une terrible absence syndicale et organique», a déclaré l'un des protestataires qui a requis l'anonymat. A ce propos Younès Bendilmi coordinateur du STT, nous explique qu'aucun membre de cette équipe ne mérite d'être à l'UGTA. Par exemple, la centrale syndicale a intimé l'ordre de cesser toute sorte d'activité syndicale à Abdelouahab Arafa, (responsable de l'union locale ouest), mais ce dernier continue toujours à exercer. «Un autre cas, Boufenara (chargé du centre de la wilaya) est un député. Comment se fait-il qu'il cumule deux fonctions ?» se demande notre interlocuteur et d'ajoute, en colère, qu'il y a eu un jugement juridique contre Fodil Boumandjel qui stipule que ce monsieur n'a plus le droit d'exercer la fonction syndicale. «Ils sont en train de faire la réconciliation entre eux même pour que le système se perpétue. Et pour nous casser, ils ont installé en parallèle de nouvelles sections syndicales qui ne s'opposent pas à leurs dépassements. Et les membres de ces sections bénéficient des cartes et assistent aux réunions. Mais de quel droit ?» s'est-il interrogé. Notre interlocuteur réclame encore le changement des instances, en révélant que Boudjemâa Rahma est censé organiser un congrès de wilaya en trois mois ; mais un an est passé et il n'a rien fait. «Nous n'allons plus nous taire, nous voulons que ces conflits se règlent définitivement», a-t-il conclu.