Ces tournées, qui ont été clôturées par la visite des daïras d'El Menia et de Berriane, ont permis au wali et aux directeurs exécutifs de la wilaya de s'informer des réalités sur le terrain, de s'inquiéter de l'état d'avancement des divers projets engagés, mais surtout de relever les insuffisances et les lacunes qui freinent la concrétisation dans les délais de certaines réalisations. Parmi tous les programmes qui ont été lancés jusque-là, celui consacré à l'appui du programme complémentaire de soutien à la croissance (PSCS) reste inéluctablement le plus important, de part l'enveloppe budgétaire de l'ordre de 5,157 838 000 milliards/dinars, qui lui a été allouée pour couvrir le PCD et le PSD, d'une part, et le caractère des projets initiés, de l'autre. Par ailleurs, le programme en question s'articule autour de 174 projets dont 75% sont achevés ou en voie de l'être et a impliqué près de 596 entreprises et tâcherons. Aussi, a-t-il permis la création de 11 434 emplois, dont 5% permanents. Ces derniers concernent les secteurs de l'agriculture, de l'habitat ou de l'éducation en premier lieu. En effet, ce dernier qui se veut un prolongement des fonds de développement du Sud fait ressortir d'ores et déjà, dans certaines communes, des résultats prometteurs qui sont la conséquence de nouvelles méthodes de gestion, à savoir la transparence, plus particulièrement, l'implication du citoyen dans tous les projets entamés. Ces visites ont permis à l'exécutif de recenser les divers problèmes auxquels sont confrontés les populations particulièrement celles des zones éloignées. Il s'agit, principalement, du manque de voies de communication et de difficultés en matière d'assainissement, de gaz naturel ou de transport. D'autres préoccupations concernant l'emploi des jeunes, l'habitat, l'électrification rurale, l'eau potable ou les infrastructures sportives ont été également évoquées par les habitants de ces différentes localités. Pour mieux cerner la complexité des besoins individuels et collectifs, le wali avait accordé des audiences aux citoyens des localités visitées. Nombre de solutions ont été prises séance tenante à l'issue d'une libre discussion à laquelle ont participé les directeurs d'exécutif, les chefs de daïra et les P/APC concernés par le cas. Par ailleurs, lors de chaque visite, le wali avait rencontré en séance plénière l'ensemble des composantes de la société civile locale. A l'issue d'un débat, d'autres solutions consensuelles ont été également proposées dans le registre des actions d'urgence. Le tout a fait, en fin de visite, l'objet d'une séance de travail qui précise les actions à mener et leur délai d'exécution, en général, dans la semaine qui suit la prise de décision. Cette série de visites annonce, selon un programme de travail défini, une activité similaire pour à la fois évaluer l'exécution des décisions précédentes et la prise en charge des préoccupations les plus urgentes. Ce schéma de travail, qui fait que « la wilaya de Ghardaïa est actuellement en chantier », selon une expression des habitants des quartiers touchés par les différents programmes de développement qui reconnaissent que « leur région sort enfin de sa léthargie », est consolidé par une multitude d'initiatives, comme les rencontres avec les industriels et les associations de quartier, et prouve, si besoin est, qu'une partie de la population reprend confiance et s'engage à participer activement à la nouvelle dynamique engagée depuis quelques mois. Enfin, ce développement rural devrait se généraliser et toucher l'ensemble des communes de la wilaya. Ce qui n'est pas le cas.