Au premier jour de l'Aïd, Aïn Azel a vécu de graves incidents qui se sont soldés par un mort, des blessés et des dégâts matériels importants l Selon des témoins, des repris de justice d'une daïra limitrophe seraient derrière ces graves incidents. La paisible ville de Aïn Azel, chef-lieu de daïra situé à 52 km au sud de Sétif, a été ébranlée, le premier jour de l'Aïd par de graves incidents qui se sont soldés par un mort, des blessés et des dégâts matériels importants. Les faits remontent à de 13h, quand deux policiers en civil remarquent, nous dit-on, le comportement suspect d'un repris de justice libéré, le 5 juillet dernier à la faveur de la grâce présidentielle, décriée par une frange de la population. Pour, sans nul doute, échapper au flagrant délit, le mis en cause, connu sous le sobriquet de «Namoussa», et deux autres individus qui étaient, selon certaines indiscrétions, en possession de kif, prennent la fuite. Une course-poursuite en voiture est dès lors déclenchée. Celle-ci s'achève au lieudit Sekrine. Ne voulant pas obtempérer, l'individu aurait tenté, nous dit-on, d'agresser les policiers avec une arme blanche (un sabre d'après certains témoins). Pour se défendre, un des policiers aurait, dans un premier temps, procédé à un tir de sommation. Le repris de justice était décidé à en découdre avec les représentants des forces de l'ordre, mais il a été mortellement touché par le tir d'un policier qui aurait échappé, nous dit-on, à une mort certaine. Inanimé, le corps a été évacué par les policiers vers l'hôpital de la ville. Informés, des membres de sa famille et des connaissances de Namoussa se déplacent à la structure sanitaire, où ils ont, nous dit-on, saccagé des biens publics et agressé le personnel surpris par ces actes qui n'ont pas épargné l'hôpital, où un jeune homme âgé de 25 ans hospitalisé pour une crise d'asthme est décédé également en raison du manque d'oxygène provoqué par ces actes de vandalisme. Selon des témoins oculaires, des repris de justice d'une daïra limitrophe auraient participé à l'action. Ne s'arrêtant pas là, les agresseurs qui voulaient se faire justice, prennent de force la dépouille de leur proche. Celle-ci a été quelques instants après déposée devant le siège de la sûreté de daïra où ils réclament la tête du policier qui a tiré. Des affrontements éclatent par la suite. Alertés, le wali et le chef de sûreté de wilaya se sont déplacés sur les lieux. Ensuite ils ont été au domicile de la victime pour présenter leurs condoléances et ont promis que tout sera mis en œuvre pour connaître les causes du drame. Le corps a été par la suite transféré vers le service de la médecine légale du CHU de Sétif, où il a été hier autopsié. Pour les besoins de l'enquête, le policier a été transféré vers le siège de la sûreté de wilaya. Poursuivis pour destruction de bien publics, quatre individus ayant participé à la dégradation de l'hôpital ont été appréhendés hier à Aïn Azel, où un calme précaire plane.