Agé de 13 ans, le jeune témouchentois Bouterfes Hadj a signé sa première licence en 1978 dans la catégorie minime sous la conduite du coach Bengoudifa. L'année sportive 1983 reste gravée dans sa mémoire. Grâce à sa persévérance, technicien et discipliné, il a vite échelonné les catégories successives pour rejoindre les séniors durant la saison de l'année 1983. A 17 ans et demi, il fourni une excellente prestation lors du match de coupe d'Algérie au stade 19 juin à Oran, les témouchentois ont battu logiquement l' équipe de l'IRM Bel Abbès. Cette victoire lui a ouvert grandement la voie lactée. Immédiatement, il fut sélectionné en équipe nationale juniors. Appelé au service national, il a joué dans l'équipe de 2ème région militaire aux cotés des Meguenni, Mechri, Saadi et autres sous la direction du duo d'entraîneurs Madani (ancien joueur du CRB) et Bagdad d'Oran. Alors, il a disputé la finale de coupe d'Algérie militaire en 83, malheureusement son équipe a raté le sacre. Son éclat attira les grands clubs de la première ligue, «J'ai des propositions du CRB et du MCO qui ont sollicité mes services mais j'ai décliné ces offres après mure réflexion». En 1992, ce joueur témouchentois a changé d'air vers le WA Mostaganem entraîné à l'époque par le grand Rogov assisté par Drid. Ensuite, il a opté au voisin ES Mostaganem où il est resté jusqu'à 1996. De retour au CRT et après un bref à IRMaghnia, il a achevé sa carrière de joueur footballeur et s'est reconverti au coaching à partir de l'année 2001. Ainsi il a commencé par les cadets de l'USM Témouchent. Ensuite, il a encadré les U12 et U13 de Sonatrach et a décroché avec eux la coupe régionale ouest. Confiant en sa personnalité et ses capacités techniques, il a osé driver les U17 du CRT puis les séniors depuis la ligue professionnelle à ce jour. Au sujet de la situation actuelle du football national, Bouterfès Mohamed a résumé : «Le niveau technique du football dans les clubs suit une courbe descendante que ce soit en jeu ou en gestion. La cause est le manque de stabilité dans les clubs et par conséquent les supporters et les dirigeants ne voient que les 3 points du match. Peu leur importe la formation et la planification à long et moyen termes. Pour faire un grand club, il faut avoir des moyens financiers».