Afin de dénoncer la détérioration de leurs conditions de travail qu'ils qualifient de «déplorables et intolérables» du fait des menaces que font peser sur leur corporation «des réseaux maffieux et des bandes d'individus sans scrupules spécialisés dans l'exploitation illégale des ressources forestières et du foncier agricole», selon leurs affirmations, les travailleurs de la conservation des forêts, de la nature et du développement rural de Biskra ont observé, jeudi matin, un arrêt de travail de 2 heures devant le siège de leur direction, pour la préservation de leur sécurité corporelle et morale ainsi que de leur dignité, notent-ils dans un communiqué transmis à la presse. Ils appellent officiellement, à travers leurs représentants syndicaux locaux et nationaux de l'UGTA, les autorités compétentes à prendre la juste mesure des dangers qu'ils endurent quotidiennement et à ainsi les équiper de moyens et de matériels de défense tel que stipulé dans les textes réglementaires régissant le secteur, précisent-ils. Outre cela, cette centaine d'hommes et de femmes, tous grades et corps confondus, souhaitent la réactivation des brigades mixtes incluant des agents de police, de la gendarmerie ou de l'armée pour les seconder lors de leurs sorties sur le terrain et la participation des magistrats et de la justice devant, à leur sens, durcir le ton et les peines à l'encontre de toute personne coupable d'agression sur un agent des forêts dans l'exercice de ses fonctions. Rendant un hommage appuyé à Ketiche Salah, responsable régional des forêts à Bakaria dans la wilaya de Tébessa, qui a dernièrement été tué en faisant son travail, les travailleurs des forêts de Biskra ont observé une minute de silence en mémoire de leur collègue. «Même si à Biskra, nous jouissons d'une meilleurs situation professionnelle et sécuritaire que celle de nos collègues des wilayas du nord où les cas d'agression et de blessures infligées aux travailleurs du secteur des forêts se multiplient, nous en sommes solidaires. Un autre arrêt de travail est prévu pour mercredi prochain. Si des mesures adéquates ne sont pas prises par la tutelle pour sécuriser nos activités sur tout le territoire national, nous paralyserons l'ensemble des services du secteur des forêts par une grève générale car la situation requiert urgemment de véritables réponses prenant en charge nos inquiétudes et notre désarroi. Il en va de notre vie.», a ajouté Khemissi Farhati, SG national chargé de l'information et de la communication auprès de la fédération nationale des travailleurs des forêts, de la nature et du développement rural.