En 1954, Belahcène Boualem encore élève dans l'école primaire, jouait au football comme tous les enfants de son quartier populaire Hay Moulay Mustapha d'Aïin Temouchent. Au lendemain de l'indépendance, il a signé sa première licence avec le club local Zidoria où il est resté jusqu'à l'année 1968 pour changer d'air vers le club phare CRTémouchent qui évoluait en nationale deux. Boualem préférant jouer au poste de libéro, il était très remarqué par ses qualités disciplinaires, son sérieux et son jeu styliste. Tous les fans du CRT ne pourront oublier de sitôt qu'il a joué honnêtement au CRT avec les trois générations de joueurs à commencer par les Sikki,Yahiaoui, James et les autres sous la houlette du coach Yahiaoui Mohamed dit Salem. Sur le plan technique, il maitrise le jeu acrobatique dit coup de ciseau, c'est pour cette qualité qu'il fut surnommé le coupeur de tête car grâce à son geste acrobatique, il ôte le ballon de la tète du joueur. Boualem se rappelle de ses matchs, le premier joué à Bologhine en 1969 de CRT contre l'équipe de santé d'Alger et un second (il ne rappelle pas la date) à Bouakeul Oran contre l'ASMO. «Hamida de l'ASMO et Tahar du JSMT m'ont toujours créé des problèmes car ils étaient très intelligents dans leu jeu et doués d'une vitesse dans le jeu. A cette époque des grands clubs tels que GCM, USMBA, JSMT, MCS pratiquaient un football de bonne facture. Le CRT était une grande équipe qui fait peur à ces clubs. Au sujet de la situation actuelle du football, il a regretté que les tribunes sont devenues des arènes de la violence, les injures, des bagarres sans aucun motifs réel. Selon lui, le niveau technique du joueur et des clubs a beaucoup régressé. «Malgré mon âge, 68 ans, le football coule dans mes veines mais malheureusement je ne peux y aller au stade pour voir un match pour les raisons de violence, la bassesse du jeu, manque de fair-play, ni entrainer car la mentalité des joueurs est devenue très difficile à gérer». Aujourd'hui, Boualem mérite d'être respecté car il a préféré rester fidèle aux clubs témouchentois plus de 16 ans et n'a jamais pensé à les quitter. Il a toujours mouillé son maillot pour les couleurs de la ville de Sidi Saïd. Il souhaite parachever sa vie par un pèlerinage (Hadj) aux lieux saints à la Mecque.