Les travaux du 12e congrès de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ont été clôturés, hier à l'hôtel El Aurassi, par l'adoption de la liste des membres de la Commission exécutive nationale (CEN). La composante de celle-ci a été revue à la baisse. Ils étaient 250, mais à l'issue du 12e congrès, ce chiffre a été réduit à 187, dont seulement 8 femmes. La CEN est représentative de l'ensemble des fédérations de wilaya de l'UGTA. Le secrétaire général du FLN, Amar Saadani, qui a assisté aux travaux du congrès, a été reconduit dans la direction de l'UGTA comme membre de la CEN. Cette dernière se réunira le 25 janvier prochain à l'hôtel Riadh pour procéder à l'élection du secrétariat national. Intervenant à la fin des travaux, Sidi Saïd a, encore une fois, renouvelé la reconnaissance et la gratitude de l'UGTA au président Bouteflika pour toutes les décisions qu'il a prises au profit des travailleurs algériens : «L'UGTA est une organisation du pouvoir au service de la République algérienne. Il ne s'agit pas là de la ‘'chitta'' pour Bouteflika, mais nous éprouvons de l'amour pour lui», a-t-il dit sans tergiverser. Pour Sidi Saïd, l'Algérie n'a pas de leçon à recevoir en matière de pratiques démocratiques et de libertés syndicales. «Nous n'avons aucun complexe d'infériorité, mais plutôt de supériorité. Nous avons ratifié huit conventions du BIT juste après l'indépendance et nous étions les premiers à avoir un parti de l'opposition en 1962, à savoir le FFS», a répliqué le patron de l'UGTA à l'adresse des responsables de la Confédération syndicale internationale (CSI), qui ont reproché à l'UGTA de ne pas avoir joué un rôle lors du déclenchement des printemps arabes en 2011. Il rassure : «Je ne serai jamais un traître. Je défendrai la République et nous resterons déterminés à contribuer efficacement à la sauvegarde de la paix et de la stabilité de l'Algérie et au développement de son économie.» Sidi Saïd, qui a été réélu pour un mandat de cinq ans à la tête de la centrale syndicale, accuse certaines ONG de travailler pour la déstabilisation du pays sans pour autant les citer.