- Les jeunes Algériens manquent de passerelles d'échanges et de relations humaines ; comment votre association participe-t-elle à la refonte de ces liens ? «Amitié et Solidarité» est notre slogan et l'essence même de notre travail. De ce fait, l'Anej installée à Béjaïa depuis 2010 œuvre pour la promotion des échanges entre jeunes. Elle a su créer un espace de rencontre libre pour la réflexion, de débat concernant des sujets différents qui concernent en premier lieu les jeunes de toutes les catégories sociales. L'association est aussi en quelque sorte un centre de formation, car nous apprenons et proposons à nos adhérents de nouveaux outils de militantisme modernes, et cela en apprenant à travailler et à monter des projets ensemble. Nous sommes aussi impliqués dans le développement et la promotion des activités des jeunes citoyens et citoyennes. Pour votre information, plus de 90% des membres et adhérents de l'association sont des étudiants ou des diplômés universitaires. En tant qu'association, nous encourageons d'abord les étudiants à intégrer le mouvement associatif en général, et adhérer à l'ANEJ en particulier. La raison est simple : faire participer le maximum de jeunes à la vie courante de l'association, et ce, à travers leurs propositions et leurs idéaux en faveur de l'amitié et la solidarité entre les jeunes. Nos jeunes étudiants font la force de notre association par leur engagement pour le développement et la promotion des activités des jeunes. - Quel bilan faites-vous depuis votre installation à la tête de l'Association ? Depuis mon installation à la tête du bureau de Béjaïa avec tous les membres du bureau, nous avons opté pour le travail de continuité qui a déjà été entamé par l'ex-bureau et parmi les activités de l'association, en partenariat avec nos différents partenaires étrangers, on a pu bénéficier de deux projets qui sont lancés par notre bureau national, comme le projet «Bab El Amel» qui est un projet d'accompagnement technique et administratif pour les jeunes qui veulent créer leur micro-entreprise. Et le projet «IDMAJ-Employabilité» un programme destiné à répondre aux besoins et attentes de certaines catégories de jeunes dans le domaine de la formation. Nous avons organisé des sorties éducatives et culturelles sur des sites touristiques et historiques pour nos adhérents afin de leur inculquer la notion du tourisme, en particulier celui du tourisme culturel. Nous avons entamé des actions de solidarité et de volontariat envers les différentes catégories sociales en situation difficile. Récemment, à l'occasion de la semaine mondiale de l'entrepreneuriat, nous avons organisé une journée d'information sur l'entrepreneuriat qui a drainé une foule en présence des différents dispositifs étatiques pour l'aide à la création des micro-entreprises. - Les autorités locales vous aident-elles à mener à bien votre travail ? Nous avons à l'Anej fait preuve de volonté et d'engagement pour apporter de l'aide à nos jeunes afin de réaliser leurs ambitions. Nous tentons aussi de les accompagner dans leur vie quotidienne, et ce, à travers toutes les activités qui sont menées et celles qui sont en œuvre en faveur de la jeunesse ; c'est pour cela que nous souhaitons que les autorités locales soient à nos côtés et nous aident par tous les moyens dont elles disposent afin que nous puissions apporter toute l'assistance et permettre à cet espace d'expression de se développer.